Hénin-Beaumont : le Front National perd son pari

Le second tour opposera dans une triangulaire deux listes de gauche face au FN.

Avec 43,09% des voix, la liste de gauche menée par le maire sortant, Gérard Dalloncheville et la socialiste Marie-Noëlle Lienemann arrive très largement en tête au premier tour. Le Front National, conduit par Steeve Briois et Marine Le Pen, totalise 28,53% des suffrages exprimés, loin des 40% attendus.

"Ici nous ne sommes pas à Dreux", s'est félicité Gérard Dalloncheville. Score important aussi pour le divers gauche Daniel Duquenne qui, à la tête de la liste d'Alliance Républicaine, obtient 18,6% des voix. En revanche, l'UMP s'effondre totalement et n'arrive qu'à 5,49% des voix.

Au soir du premier tour, une élection triangulaire a été officialisée par Daniel Duquenne pour dimanche prochain: "Le danger est écarté, nous continuons à nous opposer au maire sortant". Celui qui fut le directeur général des services de Gérard Dalloncheville, le maire sortant donc, refuse de fusionner sa liste avec la sienne.

Seulement voilà, dans cette ville de l'ex-bassin minier, tout est encore possible. Car, plus que l'insécurité et le chômage, l'élément majeur qui explique le poids du FN est d'abord et avant tout l'extrême division de la gauche suite à deux décennies de querelles de personnes. Rappelons aussi que la ville d'Hénin-Beaumont (25.000 habitants), située non loin de Lens), avait été mise sous tutelle il y a cinq ans par la préfecture du Pas-de-Calais en raison de ses problèmes budgétaires.

"Tout est encore possible", estime donc en toute logique Steeve Briois. Selon ses calculs, le FN a progressé en voix par rapport aux législatives, alors que le maire sortant aurait fait le plein de ses voix. "Les habitants d'Hénin-Beaumont en ont marre des divisions et de la hausses des impôts. Le vote sanction et de rejet est tout à fait possible au second tour", pronostique avec optimisme Steeve Briois.

Si l'histoire économique et sociale d'Henin-Beaumont a été marquée par le douloureux dossier de la fermeture de l'usine Metaleurop (800 licenciements), elle est aussi la ville qui, en bordure de l'autoroute A1, compte l'un des plus grands centres commerciaux de France, où se concentrent aujourd'hui de multiples investissements immobiliers de bureaux et de commerces.

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