AstraZeneca signe la paix avec l'indien Ranbaxy

Le laboratoire britannique met fin à son différend judiciaire avec l'indien Ranbaxy Laboratories au sujet des brevets américains du Nexium. Cette annonce fait flamber son cours de Bourse à Londres.

Le laboratoire britannique AstraZeneca annonce ce mardi le règlement de son différend judiciaire avec l'indien Ranbaxy Laboratories, champion des génériques, au sujet des brevets américains du Nexium. Selon les termes de l'accord conclu, Ranbaxy pourra vendre un médicament générique meilleur marché du Nexium à partir du 27 mai 2014, date d'expiration du premier brevet sur le médicament. Avant cette date, Ranbaxy bénéficiera sur le marché américain d'un autre accord partiel en vertu duquel il pourra élaborer à compter de mai 2010 une portion de l'approvisionnement en Nexium, dont le principe actif pourra être fabriqué dès mai 2009.

Les actionnaires, qui craignaient des répercussions sur les ventes du Nexium face à la concurrence d'un générique, sont soulagés. A la Bourse de Londres, AstraZeneca bondit de près de 9% à 21,59 livres sterling, après avoir atteint un plus haut de 21,96. A Bombay, Rambaxy s'est envolé pour sa part de près de 12%.

Nexium (pour les problèmes gastro-intestinaux) est le deuxième médicament le plus prescrit au monde avec un chiffre d'affaires annuel de 5,2 milliards de dollars réalisé en 2007 (3,3 milliards d'euros), derrière l'anticholestérol Lipitor de Pfizer, qui affiche des ventes de 12 milliards de dollars. Ranbaxy obtient aussi le droit de distribuer des versions génériques de deux traitements plus anciens d'AstraZeneca, le médicament contre l'hypertension Plendil (félodipine) et une version à 40 mg de l'antiulcéreux Prilosec (oméprazole).

AstraZeneca et Ranbaxy ont déposé leur accord devant le tribunal du district du New Jersey. Des dossiers devront également être transmis à la Federal Trade Commission (FTC) et au département de la Justice. L'arrangement constitue aussi une bonne nouvelle pour un autre laboratoire américain, Merck, qui touche des royalties sur les ventes du Nexium aux États-Unis. Merck est aussi concerné par l'accord à l'amiable.

Le deuxième plus important médicament d'AstraZeneca, le Seroquel contre la schizophrénie, est exposé lui aussi à l'arrivée possible de génériques, mais selon les analystes, les manoeuvres juridiques du laboratoire et le procès programmé en août pour les brevets sur le produit signifient que le génériqueur Teva pourrait devoir encore patiente

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