L'exercice 2007/2008 s'est avéré calamiteux pour Nomura. Le groupe japonais de services financiers a publié ce vendredi une perte nette de 67,85 milliards de yen (435 millions d'euros), au titre de l'exercice clos en mars, contre un bénéfice de 175,83 milliards un an auparavant. Il faut dire que le chiffre d'affaires a dégringolé de 22,2 %, à 1.593,7 milliards de yen.

Sur le seul quatrième trimestre, la perte nette a atteint 153,9 milliards de yen, alors que le groupe avait dégagé un bénéfice de 33,1 milliards au cours des trois derniers mois de l'exercice 2006/2007. Et Nomura se garde bien d'établir des pronostics pour 2008/2009.

La crise financière qui sévit depuis juillet dernier n'a épargné quasiment aucune des activités de Nomura. La branche marchés internationaux a accusé une perte de 226,2 milliards de yen, au cours de l'exercice écoulé, le groupe ayant été contraint de passer d'importantes provisions pour la dépréciation d'actifs assurés par des rehausseurs de crédit, qui se sont déclarés en faillite. Pour mémoire, le groupe s'était retiré en octobre 2007 du marché des titres de créances hypothécaires résidentiels américains, un marché ravagé par la crise du "subprime" et sur lequel Nomura a perdu 105 milliards de yen.

La division de courtage boursier au Japon, elle, a vu son bénéfice dévisser de 24 %, à 122,3 milliards de yen, les mauvaises performances des places financières ayant découragé les clients d'investir. Enfin, le résultat du pôle banque d'investissement s'est effondré de 48,7%, à 22,8 milliards de yen. Si le nombre de fusions et acquisitions auxquelles Nomura a collaboré est resté élevé, la valeur des opérations a en revanche plongé.