Record des prix de l'essence en France, les cours du pétrole en hausse après la réunion de dimanche

Le prix du super sans plomb flirte avec le seuil de 1,50 euro le litre. Les cours du pétrole débutent la semaine au dessus des 136 dollars alors que la réunion de Djeddah ce week-end a abouti à des mesures techniques sans annoncer des hausses de production.

Le prix de l'essence en France atteint des records. L'Ufip, l'Union française de l'industrie pétrolière (Ufip) annonce que le prix du litre d'essence sans plomb a atteint La semaine dernière 1,4971 euros. La semaine précédente, il avait atteint un plus haut à 1,4935 euro.

Le litre de gazole reste moins cher. Le litre du carburant le plus consommé en France s'est vendu la semaine dernière 1,4451 euro. C'est moins que le 1,4525 de la semaine dernière et que le 1,4541, son record atteint fin mai. Le prix du gazole continue toutefois à susciter la colère des professions qui l'utilisent à plein, routiers, pêcheurs et chauffeurs de taxi.

De son côté, le litre de fioul est lui aussi en léger retrait à 0,9956 euro, après avoir franchi la semaine précédente la barre du litre à 1 euro, à exactement 1,0131 euro.

Au lendemain de la conférence sur l'énergie de Djeddah, les prix de l'or noir restent sous pression. Les cours du pétrole débutent en effet la semaine au dessus des 136 dollars le baril, en hausse d'environ un dollar Ils sont aussi portés par le lancement d'une grève au Nigéria.

La réunion exceptionnelle à Djeddah, dimanche, entre pays producteurs et consommateurs d'or noir a mis en lumière les dissensions à l'intérieur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). A l'issue de cette réunion destinée à calmer l'inquiétude des marchés sur l'envolée des cours du brut et qui a réuni 36 pays, 22 compagnies pétrolières et de nombreuses personnalités, le communiqué publié fait état de simples mesures techniques.

La déclaration recommande simplement une meilleure transparence et une plus grande régulation des marchés financiers, ainsi qu'un accroissement des capacités de production et de raffinage afin d'aboutir à un "fonctionnement efficace du marché pétrolier".

Mais l'Arabie saoudite semble se distinguer. Le premier exportateur mondial pourrait porter à 15 millions de barils de pétrole par jour (mbj) sa capacité de production, a affirmé dimanche à Djeddah son ministre du pétrole, Ali Al-Nouaïmi. Elle s'élève à 9,7 millions de barils/jour (mb/j) actuellement. C'est le plus haut niveau depuis les années 80.

"Nous avons identifié une série de futurs projets géants totalisant une capacité excédentaire de production de 2,5 mbj qui pourraient être construits si la demande venait à justifier leur développement", a-t-il déclaré devant les participants à la réunion de Djeddah organisée par Ryad. Cette réserve de production disponible viendrait s'ajouter à une capacité de production qui doit atteindre 12,5 mbj d'ici à la fin 2009, a-t-il dit.

Cette annonce fait suite à une annonce du roi d'Arabie saoudite: "au cours des derniers mois, nous avons augmenté notre production de 9 à 9,7 millions de barils par jour et nous sommes prêts à répondre à toute demande supplémentaire". Le souverain a aussi défendu l'Opep, accusé de l'envolée des cours du pétrole. De même, le Koweit, quatrième exportateur, annonce des possibles augmentations de production.

Les principaux points de la déclaration finale
- "Les participants ont noté que les prix du pétrole ont augmenté fortement et sont devenus plus volatils, en raison de plusieurs facteurs. Ils ont tenté d'identifier les causes et les conséquences des récents mouvements de prix et de suggérer des améliorations pour une fonctionnement efficace du marché du pétrole. Les participants ont également noté que les prix actuels du pétrole et leur volatilité portent tort à l'économie mondiale et en particulier aux économies des pays les moins développés".
- "Les participants ont noté que la situation requiert un effort concerté de toutes les parties, pays producteurs et consommateurs, l'industrie pétrolière et les autres acteurs concernés pour apporter la stabilité au marché mondial du pétrole pour le bénéfice de tous".
- "Prenant en compte les conditions et priorités nationales différentes, tout comme leur intérêt commun dans un marché pétrolier mondial stable ainsi que dans une croissance économique durable, les participants ont reconnu l'importance des points suivants:
- "L'existence de capacités supplémentaires dans la chaîne de production est importante pour la stabilité du marché pétrolier mondial. En conséquence, une augmentation appropriée dans l'investissement, tant en amont qu'en aval, est nécessaire pour s'assurer que les marchés soient approvisionnés à temps et de façon adéquate. Des politiques prévisibles en matière d'énergie et d'investissement, tout comme un meilleur accès à la technologie sont nécessaires à cette fin".
- "La transparence et la régulation des marchés financiers doivent être améliorées par des mesures visant à recueillir plus de données sur les activités des fonds indiciels et pour examiner les interactions entre les marchés du pétrole brut".
- "L'aide au développement des institutions financières et d'aide internationale, au niveau national et régional, doit être intensifiée pour atténuer les conséquences des prix du pétrole élevés sur les pays les moins développés".
- "La coopération entre les compagnies nationales, multinationales et de services (à l'industrie pétrolière) de tous les pays producteurs et consommateurs doit être améliorée dans le secteur des investissement en technologie et du développement des ressources humaines".
- "L'efficacité énergétique est privilégiée dans tous les domaines en tenant compte des informations fournies par les marchés sur les prix, des transferts de technologies et du partage des meilleures façon de produire et de consommer l'énergie".
- "Les hôtes et les parties signataires de ce communiqué réuniront un groupe de travail pour assurer le suivi de ces actions. Les participants se félicitent de l'invitation du gouvernement britannique à tenir une réunion sur les progrès effectués sur les sujets précités à Londres avant la fin de l'année".

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