"Défi 2010" est en marche. Grâce à ce plan de modernisation lancé fin 2007, le directeur général des Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP), Rémy Pflimin, a pour objectif un retour "proche de l'équilibre en 2008 et positif en 2009", a-t-il déclaré dans un entretien aux Echos paru ce lundi.

En 2007, le groupe chargé de la diffusion de la presse accusait 29 millions d'euros de pertes nettes. Un déficit plombé par une provision pour restructuration. Cette restructuration industrielle et sociale est l'un des deux volets du plan "Défi 2010". Ce sont ainsi environ 350 emplois sur les 3.000 que comptent le groupe et ses filiales qui doivent être supprimés par des départs en préretraite ou des reclassements. Cela devrait, selon les NMPP permettre de réaliser 40 millions d'euros annuels d'économie (sur 365 millions de charges).

Quant à la rstructuration industrielle, elle vise la fermeture du centre de traitement de la presse de Combs-la-Ville, spécialisé dans les magazines, pour la fin 2008, de centres de traitement en province et la réduction du centre de Stains, spécialisé dans les quotidiens. Des mesures qui ont valu aux NMPP un mouvement de grève, à l'appel du Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE) CGT, empêchant la parution des quotidiens nationaux le 12 juin dernier.

L'autre volet de "Défi 2010", commercial, entend s'attaquer au réseau de vente. "L'accessibilité de la presse que ce soit sous forme d'abonnement, de portage ou d'achat en kiosque est, selon Rémy Pflimin, un sujet clef". "Pour prendre un exemple, explique-t-il, il faut aujourd'hui, entre un et deux ans pour ouvrir un kiosque compte tenu des autorisations nécessaires. On pourrait imaginer que des engagements soient pris pour permettre un raccourcissement des délais".

D'ailleurs la distribution est un sujet qui devrait être débattu en novembre prochain lors des états généraux de la presse, voulus par Nicolas Sarkozy et en principe conduits par sa directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon. Ils devraient se dérouler en différents groupes de travail sur les thèmes de la diffusion et de la distribution de la presse; des droits d'auteurs des journalistes; de la sous-capitalisation de la presse; du numérique et, enfin, de la création de groupes multimédias.