La finance américaine n'en finit pas de subir les conséquences de la crise des suprime qui a commencé l'été dernier. Le directeur financier du géant bancaire Citigroup, Gary Crittenden, a annoncé ce jeudi lors d'une conférence d'analystes organisée par Deutsche Bank que sa firme s'attend à devoir passer des dépréciations "substantielles" au deuxième trimestre.

Ces dépréciations sont liées à l'exposition de la banque aux produits financiers adossés à des créances "subprime". Elles lui ont déjà coûté 35 milliards de dollars ce qui en fait le deuxième établissement financier le plus touché de la planète après le suisse UBS.

Toutefois, Citigroup compte tout de même sur une amélioration de ses résultats au deuxième trimestre - qui doivent être présentés le 18 juillet - par rapport aux trimestres précédents, déjà marqués fortement par cette crise avec une perte de 5,1 milliards de dollars au premier trimestre plombé par des dépréciations de 14 milliards après un déficit de 10 milliards au quatrième trimestre 2007 dû à 18 milliards de dépréciations.

Dans le détail, Citigroup estime que "les créances douteuses aux Etats-Unis devraient continuer de croître d'ici la fin de l'année". La direction compte sur des économies rapides liées aux 16.000 réductions de postes prévues sur un effectif global de 370.000.

A Wall Street, l'action Citigroup à la Bourse de New York a accusé le coup avec un recul de quelque 4% passant sous les 20 dollars et entraînant dans son recul d'autres valeurs financières et pesant sur le Dow Jones, l'indice des plus grandes actions de la Bourse américaine.