Pétrole : nouveau record du brut, proche de 128 dollars le baril

Les cours du pétrole ont dépassé vendredi pour la première fois le seuil de 127 dollars le baril à New York, s'envolant jusqu'à 127,82 dollars, dopés par les craintes sur l'offre et la vigueur de la demande chinoise. Au même moment, le Brent à Londres prenait plus de 3 dollars, à 126,34 dollars le baril.

Le pétrole brut léger américain a inscrit un nouveau record historique vendredi à plus de 127 dollars le baril. Le contrat pour juin gagnait 3,13 dollars, soit 2,5%, à 127,25 dollars le baril à 12h07 GMT après être monté à 127,82 dollars. Au même moment, le Brent prenait plus de 3 dollars aussi à Londres, à 126,34 dollars.

Après avoir enchaîné les records pendant près de deux semaines - avec une apothéose à 126,98 dollars le baril mardi à New York et 125,90 dollars vendredi dernier à Londres - les cours du pétrole évoluaient en dents de scie depuis quatre séances. En toile de fond, les prix restaient soutenus par une demande très vigoureuse, notamment en Chine, couplée à une offre qui peine à progresser.

Le marché s'inquiète notamment des approvisionnements en distillats. Selon des analystes, les importations de distillats devraient faire un bond en juin, car la Chine cherche du fioul pour remplacer la production électrique des centrales au gaz interrompue à cause du séisme du Sichuan.

Les prix se nourrissent également du sentiment que l'offre demeure vulnérable à des interruptions, notamment au Nigeria, premier producteur de brut africain. Un nombre important de victimes - la confusion régnait sur son bilan vendredi - ont péri jeudi dans une explosion sur un oléoduc dans la banlieue nord de Lagos, la capitale économique du Nigeria.

Jeudi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a revu en léger recul sa prévision de hausse de la demande de brut dans le monde en 2008 à 1,35%, contre 1,40% en avril, en raison notamment de la faible demande d'essence généralement observée au deuxième trimestre. L'affaiblissement de la demande avait déjà été pointé du doigt mardi par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui avait nettement révisé à la baisse ses pronostics de demande pour 2008. Mercredi, le département américain de l'Energie (DoE) avait également révélé un fléchissement de la consommation américaine de produits pétroliers.

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