Sans surprise, HBOS, le premier émetteur de crédits immobilier au Royaume-Uni, a annoncé un résultat net en forte baisse (-51%) au premier semestre, à 931 millions de livres (1,18 milliard d'euros). Mais ce repli reste inférieur à ce qu'avait prévu les analystes (-61%), en conséquence, le titre gagne 4,98% à Londres. Le produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires), lui, est quasi stable sur la période à 6,47 milliards de livres.

Alors que la crise financière, et en particulier celle du crédit ("credit crunch"), s'intensifie depuis le début de l'année, HBOS s'est vue contrainte de passer une nouvelle dépréciation de 1,1 milliard de livres. Pour redresser sa situation, l'établissement n'exclut pas de céder certains de ses actifs, mais il n'a pas précisé si cela concernait son unité australienne.

Ces six derniers mois, la banque, touchée par la hausse des coûts de refinancement, a diminué ses activités de prêts aux entreprises et son exposition au marché du crédit hypothécaire.

Ce mois-ci, HBOS est devenu le troisième groupe bancaire britannique à affronter une augmentation de capital ratée. Seuls 8,29% du montant de son augmentation de capital de 4 milliards d'euros a été souscrite par ses actionnaires.

L'établissement a perdu plus de 70% de sa valeur boursière en un an et est devenue très bon marché, à tel point qu'elle intéresse de plus en plus ses concurrentes. Des rumeurs d'intérêt de la part de l'espagnole BBVA se multiplient depuis que l'autre grande banque hispanique Santander a racheté la britannique Alliance & Leicester.