Les autres films de la semaine

Parmi les sorties cinéma de ce mercredi figurent "Les toilettes du pape", "A bord du Darjeeling Limited", "Black Sheep", "Le nouveau protocole" et "L'Occitanienne".

"Les toilettes du pape"

Sur un événement historique - la visite du pape Jean-Paul II dans une pauvre bourgade uruguayenne à la frontière brésilienne - les deux réalisateurs Enrique Fernandez et Cesar Charlone brodent un film plein de verve. Beto (excellent Cesar Troncoso), un pauvre diable qui ne manque pas de ressources, ne fait vivre sa petite famille que par la contrebande qu'il pratique à vélo, faute de mieux. Les médias locaux ayant annoncé que le pape célébrerait une messe et que des milliers de visiteurs, venus des deux pays, feraient le voyage, les villageois imaginent aussitôt qu'ils auront besoin de nourriture, de boissons, de souvenirs, médailles et autres colifichets. Aussi chacun se met à l'ouvrage et investit les maigres économies dans les fournitures. Melo a, lui, une idée originale : il pense à d'autres besoins plus triviaux des pèlerins et se met à construire illico des ... toilettes. Mais pour acheter le matériel, il faut multiplier les allers-retours au Brésil, y compris pour se procurer la fameuse cuvette qu'il porte à l'épaule sur son vélo. Peine perdue, car la visite du pape sera loin d'apporter la prospérité escomptée. Un film qui rappelle la grande époque du cinéma italien des années 70.

"A bord du Darjeeling Limited"

Après des films décalés comme "La Famille Tenenbaum" et "La Vie aquatique", le jeune réalisateur américain Wes Anderson récidive avec cette histoire de trois frères qui ne se sont pas vus depuis la mort de leur père, il y un an, et qui se retrouvent pour un voyage en train à travers l'Inde, sur les traces de leur mère réfugiée dans un couvent. Mais ce "train-movie" déraille gentiment. Chacun des trois reste dans sa propre bulle : l'aîné (Owen Wilson), l'instigateur du voyage, la tête bandée après un accident de moto, souhaite amener ses frères à l'illumination. Le puiné (Adrien Brody) est angoissé par l'idée d'avoir un enfant avec une femme dont il pensait divorcer. Le benjamin, lui (Jason Schwartzman), est obsédé par le souvenir de sa petite amie qu'il a laissée à Paris (Natalie Portman). Laquelle fait d'ailleurs l'objet d'un court-métrage présenté au début du film, comme cela se faisait comme autrefois. Le tout est burlesque, et un rien ennuyeux.

"Black Sheep"

Le jeune réalisateur néo-zélandais Jonothan King s'en donne à coeur joie dans cette "comédie d'horreur" truffée d'effets spéciaux, transformant des moutons en monstres terrifiants, des "weresheeps", hybrides de loup garou et d'agneau. Henry, jeune citadin phobique des moutons, décide de suivre les conseils de sa thérapeute et de retourner à la ferme familiale pour vendre ses parts à son frère aîné. Mais celui-ci a mené d'étranges expériences génétiques sur ces quadrupèdes. Des activistes écologiques s'en mêlent et libèrent malencontreusement un agneau mutant du laboratoire secret. Lequel va répandre le fléau et transformer ses congénères en prédateurs très, très méchants. Et c'est parti pour une heure de délire gore !

"Le nouveau protocole"

Depuis "Karnaval", son premier film, qui fit grande impression en 1997, Thomas Vincent semble avoir perdu la main. Dans ce troisième film, Clovis Cornillac qui tourne beaucoup (trop) en ce moment incarne un père de famille, divorcé, accablé par la disparition de son fils dans un accident de voiture. Mais une jeune femme survient (Marie-Josée Croze, très agitée) pour lui démontrer que le garçon a été victime d'un nouveau médicament testé sur lui par un laboratoire, dans le cadre d'un protocole médical volontaire. Et le père de mener son enquête jusqu'au sommet du laboratoire en question. A coup de courses poursuites effrénées, le film sombre dans l'invraisemblance et perd de son pouvoir de dénonciation. Le thème avait déjà - et beaucoup mieux - traité par Fernando Mireilles qui adaptait un roman de John Le Carré, "The Constant Gardener".

"L'Occitanienne"

Jean Périsse a filmé sur le mode du téléfilm historique la rencontre romantique en diable, au cours d'une nuit d'orage, dans une station pyrénéenne, de deux êtres que l'âge sépare. D'un côté Chateaubriand vieillissant (Bernard Lecoq), de l'autre une de ses correspondantes (Valentine Teisseire), une jeune noble éperdue d'admiration que le grand écrivain appellera 'Le caprice d'une fleur' dans ses 'Mémoires d'outre-tombe'. Entre les deux, l'aubergiste, lui aussi poète à ses heures, orchestre ce huis-clos passionné, dernier amour du grand homme.

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