Ce n'est pas encore la fin pour l'ex champion français du textile, DMC (Dollfus Mieg et Cie). Le tribunal de commerce de Paris vient d'accepter ce mercredi le plan de reprise de DMC Tissus, filiale du groupe DMC, par le pakistanais Kohinoor - qui travaillait pour le compte du groupe français depuis plusieurs années - et le français Bernard Krief Consulting.

Ce plan, le seul en lice, issu du regroupement des projets des deux candidats, doit permettre de conserver 118 emplois sur 209, essentiellement dans le Haut-Rhin sur l'usine de Saint-Amarin, son site industriel qui produit notamment du velours, et au siège d'Illzach.

DMC Tissus avait déjà connu cette année un premier plan social avec la suppression de 136 emplois et la fermeture de son usine de Logelbach (Haut-Rhin). Cette fois, ce sont 91 emplois qui vont être supprimés.

Cela fait maintenant plus de dix ans que DMC est en difficulté, confronté à la concurrence des pays à bas coûts comme la Chine. Le groupe comptait 9000 salariés en 1995, il en a moins d'un millier aujourd'hui, répartis dans différentes filiales. Il a été placé en redressement judiciaire le 5 mai dernier avec des périodes d'observation différentes selon les filiales. Celel de DMC Tissus s'est arrêté le 5 août, celle de DMC SA (production de fil) court usqu'au 5 novembre, tandis que DMC Tissus avait trois mois, jusqu'au 5 août.

Autre filiale, les magasins Loisirs et Création qui comptait 171 salariés ont été repris par un fonds d'investissement de la banque Natixis qui garde 13 des 21 magasins et 122 emplois. Le tribunal de commerce de Paris a validé le projet le 17 juillet.