Voilà un accord stratégique que les Européens vont scruter avec sans doute beaucoup d'intérêt. Ce jeudi 20 mars, le directeur du groupe russe JSC Atomenergorpom, Vladimir Travin, et le PDG de Toshiba, Atsutoshi Nishida, ont signé un accord-cadre pour une coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire civile.

Les deux parties lanceront des études de faisabilité afin de réfléchir à une coopération en vue de la construction de centrales nucléaires à but commercial, la fabrication et l'entretien de matériel de grande taille, ainsi que l'activité commerciale dans le domaine du cycle de l'énergie nucléaire civile. Des relations de complémentarité entre les deux enterprises pouraient mener à l'établissement d'un partenariat stratégique. L'accord pourrait aussi contribuer à stabiliser et sécuriser la prestation de services dans le domaine du cycle du nucléaire civil au Japon, aux Etats-Unis et ailleurs.

La coopération entre les deux entreprises sera limitée strictement à l'usage pacifique du nucléaire, précise le communiqué annonçant l'opération, et sera mise en pratique dans le cadre d'une coopération entre les gouvernements des deux pays, ainsi que dans le cadre international d'un usage pacifique de l'énergie nucléaire.

A l'occasion de cette signature, l'ancien Premier ministre et directeur général de l'entreprise d'état Rosatom, Sergueï Kiryenko, a estimé que "la cérémonie d'aujourd'hui symbolise le début d'une coopération à grande échelle entre deux grandes entreprises en Russie et au Japon dans le domaine de l'emploi pacifique du nucléaire. Je suis persuadé que notre coopération sera dynamique, productive et bénéfique pour nous deux. Cette coopération sera bénéfique non seulement pour les employés de nos enterprises, mais aussi pour les utilisateurs de produits et services liés au cycle nucléaire dans le monde entier".

"Afin de promouvoir et contribuer à cet emploi pacifique du nucléaire dans le monde et afin d'assurer la non-prolifération et la sécurité nucléaire, il est essentiel que nos deux pays entretiennent une politique continue de dialogue, lui a répondu le directeur de l'Agence nationale pour les ressources naturelles et l'énergie du Japon, Harufumi Mochizuki.