La Bourse est déçue par les résultats du groupe M6

Le bénéfice net est inférieur aux attentes. En prenant en compte les activités poursuivies, le groupe connaît toutefois une progression de sa rentabilité, tirée par la chaîne M6. En ravanche, le groupe fait part de sa préoccupation sur les perspectives publicitaires.

Le chiffre d'affaires consolidé du groupe ressort à 1,36 milliard d'euros et a progressé de 5,7% entre 2006 et 2007. La chaîne M6 y a contribué à hauteur de 681,6 millions d'euros, les activités diversifiées et les droits audiovisuels ont rapporté 574,6 millions d'euros et les chaînes numériques ont généré quant à elles 100 millions d'euros.

Le bénéfice opérationnel courant des activités poursuivies a augmenté de 5,9% à 236,1 millions d'euros, tiré principalement par M6. L'antenne affiche en effet 196,5 millions d'euros de bénéfice opérationnel en 2007 contre 180 millions un an plus tôt. A noter surtout la performance des chaînes numériques qui sortent du rouge et arrivent à l'équilibre. Les activités de diversifications et droits audiovisuels subissent en revanche un recul de 10,6% par rapport à 2006, notamment à cause de M6 Interactions. Le groupe fait donc mieux que le consensus d'analystes de chez Reuters qui tablait sur un bénéfice opérationnel de 233 millions d'euros.

En revanche, déception du côté du bénéfice net. Celui-ci s'inscrit à 168,7 millions d'euros, inférieur donc aux 174 millions attendus par les analystes. Il recule d'ailleurs de 58,7% comparé aux 408,5 millions d'euros engrangés en 2006 grâce aux 256,8 millions de profit des activités en cours de cession (TPS). Sans cela, le bénéfice résultant des activités poursuivies progresse de 11,1%.

Le communiqué indique que le directoire proposera de distribuer un dividende de 1 euro par action au titre de l'exercice 2007.

A l'occasion de la présentation des résultats du groupe M6 aux analystes ce mardi après-midi, Nicolas de Tavernost, le président du directoire a estimé que les résultats publicitaires du premier trimestre 2008 ne sont "pas bons" pour l'ensemble des médias, télévision, radio et presse. "Le marché n'est pas bon. C'est le cas dans beaucoup de pays européens, sauf en Allemagne. Le mois de mars n'est pas terrible. On sent qu'il n'y pas d'activités", a déclaré le président de M6. Le marché publicitaire montre "peu de dynamisme", a-t-il assuré, donnant en exemple le cas du marché de la publicité pour la musique qui est, selon lui, "sinistrée".

Par ailleurs, Nicolas de Tavernost ne s'attend pas à de grosses retombées pour les chaînes privées historiques, du fait de la suppression attendue de la publicité pour l'audiovisuel public. Selon lui, il y aura au final un apport de 400 millions d'euros pour la publicité à la télévision, toutes chaînes confondues.

En 2007, les recettes publicitaires enregistrées par le groupe ont progressé de 6,9%.

Les investisseurs n'accueillent pas bien ces perspectives pessimistes. Le titre est secoué à la Bourse de Paris et a cédé 3,77% sur la totalité de la séance, à 14,51 euros.

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