Il s'agit de l'une des plus fortes chutes hebdomadaire du métal jaune en l'espace de vingt-cinq ans. Dans le sillage de la remonté du dollar, l'or a plongé jusqu'à 905,41 dollars sur le London Bullion Market, après avoir touché un record à 1.032,70 dollars l'once lundi.. Il s'agit d'une dégringolade de 11%. Et celle-ci, de l'avis de certains brokers pourrait ne pas s'arrêter là. "L'or pourrait poursuivre son déclin, estime Michael Lewis, analyste chez Deutsche Bank AG. Il pourrait toucher les 840 dollars l'once dès le mois d'avril".

Corrélé de manière inversée au dollar, l'or a subi le contre-coup de la hausse du billet vert. Ce dernier a poursuivi son raffermissement entamé depuis la décision mardi soir de la Réserve fédérale américaine de baisser son taux directeur de 3 à 2,25%. En outre, le dollar a également profité de la décision de l'autorité de régulation des deux établissements de refinancement hypothécaire Freddie mac et Fannie mae d'abaisser le niveau des capitaux propres requis par rapport à leur portefeuille de prêts hypothécaires pour refinancer davantage de prêts.

Par ailleurs, l'or fait les frais comme toutes les matières premières dans leur ensemble des craintes des intervenants d'une récession globale. Et des conséquences que celle-ci pourrait avoir sur la demande et a fortiori sur le prix des matières premières. Celles-ci ont toutes fait l'objet d'un fort courant vendeur. L'indice UBS Maturity Comodity a affiché quatre séances de baisse sur les cinq dernières, et laisse 10% depuis le 13 mars à 1.385,497 points.