HEC en passe de rejoindre ParisTech pour créer un MIT à la française

HEC a engagé des négociations avec ParisTech, association de 10 écoles d'ingénieurs. L'intégration de la Business School dans ce pôle devrait permettre de créer une force de frappe à l'international.

Un "MIT à la française" verra-t-il le jour dans l'Hexagone ? C'est en bonne voie. HEC et ParisTech sont en en négociations pour intégrer la business school au sein de ParisTech, un PRES (Pôle d'enseignement supérieur et de recherche) qui regroupe aujourd'hui 10 écoles d'ingénieurs de la région parisienne dont l'Ecole Polytechnique, l'Ecole des mines ou l'Ecole des ponts et chaussées.

Ces négociations devraient aboutir avant l'été. "Nous sommes intéressés par la possibilité de nous rapprocher d'une école de management. Cela nous permettrait d'élargir notre offre et de proposer l'équivalent de ce que l'on trouve au sein d'une MIT qui a créé en son sein Sloan Business School", indique Benoît Legais, directeur de l'Ecole des mines qui souligne que des pourparlers ont également débuté avec "une université parisienne orientée vers les études médicales".

Cette perspective intéresse également HEC. "Nous avons déjà de nombreux partenariats avec ParisTech. Nous sommes en train de discuter des modalités de cette intégration", reconnaît Richard Perrin, directeur de la communication. L'école de Jouy-en-Josas, qui développe des mastères spécialisés en commun avec des établissements de ParisTech et possède un institut de recherche en finances et une chaire sur les transports partagée avec Polytechnique, est notamment intéressée par la dimension internationale de ce rapprochement.

Les écoles d'ingénieurs ont en effet mis leurs moyens en commun pour recruter des étudiants étrangers et avoir davantage de visibilité à l'international, talon d'Achille des grandes écoles, comme l'a mis en évidence le classement de référence établi par l'université de Shanghai. Dans ce classement, aucune grande école française d'ingénieurs ou de commerce n'apparaît dans les 100 premiers établissement d'enseignement supérieur. Seule Normale sup y figure.

Avant la publication des bans, de nombreuses questions devront toutefois être réglées : "Nous réfléchissons à la manière de mieux jouer de nos complémentarités", précise Richard Perrin qui n'exclue la possibilité, en cas d'accord, de mettre en place une circulation des enseignants entre les différents établissements. "Mais nous étudions aussi les conséquences que notre intégration pourrait avoir sur notre offre de formation. Il ne vous a pas échappé que l'Ecole des ponts et chaussées propose aussi un MBA", ajoute le responsable.

Autre question épineuse : la collecte de fonds auprès d'entreprises privées lancée tant par la ParisTech que par chacun des établissements. HEC étudie la façon dont sa fondation pourrait s'intégrer dans ces dispositifs.

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