Le dossier Bear Stearns continue à faire des remous

La multiplication par cinq de l'offre de JPMorgan Chase sur la banque d'affaires en difficulté après la crise du subprime Bear Stearns ne fait pas taire tous les mécontents.

L'offre de la grande banque américaine JP Morgan Chase sur sa compatriote, la banque d'affaires en difficulté après la crise du subprime Bear Stearns, avait soulevé un tollé. A seulement deux dollars par action, elle provoquait l'ire des actionnaires, notamment des salariés qui détiennent près d'un tiers du capital.

A la veille des fêtes de Pâques, JP Morgan Chase a fait un geste et multiplié par cinq sa proposition, portée à dix dollars par action. Wall Street a paru applaudir et la planète financière, en pleine tempête, a soufflé.

Mais le dossier est loint d'être terminé. Deux fonds de pensions américains - l'un gère les intérêts des policiers et retraités de la ville de Detroit, l'autre ceux des employés de la petite volle voisine de Wayne, également dans l'Etat du Michigan - envisagent en effet une action en référé afin d'obtenir la suspension de ce rachat.

Leur plainte aurait été déposé devant un tribunal du Delaware, Etat dans lequel Bear Stearns et JPMorgan sont enregistrés juridiquement. Si la justice étudie ce référé, cela risque de geler automatiquement le processus de vente.

A noter que le rôle de la Fed (Federal Reserve), la Banque centrale américaine, qui a soutenu ce processus de sauvetage fait lui aussi l'objet de controverses, certains soulignant l'implication positive de l'institution face à cette crise du subprime, d'autres l'accusant, par ses apports de liquidités ou ses soutiens, de permettre à ceux qui ont joué avec le feu de s'en sortir sans trop de brûlures.

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