Les autres films de la semaine

Parmi les autres sorties cinéma de ce mercredi: "Sans plus attendre", "Desert Dream", "Coupable", "La Ronde de nuit".

"Sans plus attendre"
Rob Reiner ("Des hommes d'honneur") met en scène deux monstres sacrés du cinéma américain, Jack Nicholson et Morgan Freeman, qui s'en donnent à coeur joie dans ce duo sur mesure et cabotinent à qui mieux-mieux. Le premier est un milliardaire solitaire, acariâtre et jouisseur, propriétaire de la clinique où ils sont tous deux soignés pour un cancer. Le second est un pauvre black, fidèle et vertueux père de famille. Lorsqu'ils apprennent qu'ils sont condamnés et qu'il ne leur reste plus que quelques mois à vivre, les deux camarades de chambrée que tout oppose se serrent les coudes. Et décident d'établir une liste de leurs rêves les plus chers à réaliser avant de mourir. De l'Egypte à l'Himalaya en passant par la grande muraille de Chine, les voilà lancés dans la course contre la mort, le milliardaire finançant le tout. Mais les bons sentiments finissent par submerger cette grande vadrouille cacochyme.
N. T.

"Desert Dream"
Ce troisième long métrage de l'écrivain et réalisateur chinois Zhang Lu se situe à la frontière entre la Chine et la Mongolie, dans la steppe balayée par les vents. Homme taciturne et obstiné, Hungai s'est mis en tête de lutter contre la désertification en plantant des arbustes. Dans la yourte familiale, la vie est rude et sa femme a décidé de rejoindre la capitale Oulan-Bator pour faire soigner leur fille qui a de sérieux problèmes d'audition. Ne lui reste que l'alcool pour tromper sa solitude. Une nuit, une réfugiée nord-coréenne et son garçon viennent le trouver pour s'abriter sous sa yourte. Parlant des langues différentes, Hungai et ses invités apprennent tout de même à se connaître et à lutter ensemble contre la progression du désert... Quelques moments d'humour, de religiosité naïve et d'érotisme torride viennent égayer ce film âpre, quasiment muet.
N. T.

"Coupable"
Quel est le sujet de ce film de Laetitia Masson? La question taraude pendant toute la projection. Un prologue dit par le philosophe Michel Onfray tendrait à faire croire que c'est la plénitude de l'amour à deux. Mais c'est l'inverse qui est raconté dans le film mettant en scène des couples toujours désaccordés et des solitaires endurcis. Chez les Kaplan, grands bourgeois qui n'on plus à rien à se dire, le mari est assassiné. La jeune cuisinière en quête d'âme soeur (Hélène Fillières) est suspectée, ainsi que l'épouse du mort, défendue par un avocat novice (Jérémie Renier), lequel a des démêlées avec sa fiancée Amira Casar. L'inspecteur (Denis Podalydès) patauge dans cet écheveau de narcissismes. La cinéaste sombre dans le maniérisme et le spectateur dans l'ennui.
N. T.

"La ronde de nuit"
Depuis son premier film, "Meurtre dans un jardin anglais" (1982), le britannique Peter Greeneway est obsédé par les relations entre cinéma et peinture. Cette fois, il s'attaque au chef-d'oeuvre de Rembrandt "La Ronde de nuit" 1642). Etablissant qu'après cette commande des bourgeois d'Amsterdam qui y sont représentés, Rembrandt, peintre à succès, sombre dans la misère, le cinéaste échafaude toute une théorie du complot qui s'appuie sur quelques indices découverts dans le tableau. Brossant de superbes scènes qui font intervenir l'artiste (magnifiquement incarné par Martin Freeman) et qui reproduisent avec maestria les clairs-obscurs du maître de la peinture hollandaise, Greeneway se perd en conjonctures plus ou moins probantes. Un labyrinthe de symboles où le spectateur finit par se perdre.
N. T.

"Algérie, histoires à ne pas dire"
Jean-Pierre Lledo s'est basé sur ses propres souvenirs d'Algérie pour ce documentaire où il donne un aperçu de ce qui aurait pu être mais n'a pas été: une Algérie indépendante et multiculturelle. Pour cause de polémique, le film n'a pas encore été projeté en Algérie sur les lieux mêmes des souvenirs réels ou reconstitués des personnages interviewés. Il évoque la lutte pour l'indépendance et ses effets, souvent dévastateurs, sur les différentes communautés d'alors: pieds-noirs, juifs, musulmans De quoi, dans notre France communautarisée, faire réfléchir sur le passé et l'avenir.
L.-J.B.

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