Un rapport parlementaire revoit à la hausse le coût du second porte-avions

Malgré la coopération avec les Britanniques, le second porte-avions, attendu impatiemment par les marins, coûterait autour de 3,5 milliards d'euros, au lieu des 3 milliards projetés. La décision finale appartient au chef de l'Etat qui devrait se prononcer au printemps.

A l'heure où toutes les dépenses publiques sont examinées à la loupe, voilà un rapport parlementaire qui tombe mal, alors que la Marine nationale attend toujours impatiemment une décision de l'exécutif sur le lancement d'un second porte-avions, jugé indispensable à la poursuite de ses missions. Ce bâtiment "de souveraineté" serait plus coûteux que prévu avec un "budget final proche sans doute de 3,5 milliards d'euros" contre 3 milliards prévus jusqu'à présent, affirme ce texte publié ce mercredi.

Ce rapport de la Mission d'évaluation et de contrôle sur le financement des projets d'équipement naval militaire rappelle qu'une provision de 3 milliards d'euros a été ménagée dans le budget 2008 pour faire face à la commande éventuelle de ce second porte-avions (PA 2). Citant un représentant de l'état-major des armées, le rapport note cependant que "le respect de cette enveloppe serait déjà problématique et un budget final proche sans doute de 3,5 milliards d'euros serait certainement plus réaliste".

"Le double choix de construire un bâtiment à propulsion classique et de coopérer avec les Britanniques, qui ont déjà décidé la construction de deux nouveaux porte-avions, était notamment fondé sur la possibilité de réduire les coûts", notent les deux co-rapporteurs, les députés Jean-Michel Fourgous (UMP) et Bernard Cazeneuve (PS). Or, poursuit leur rapport, "cet objectif n'est pas atteint puisque le coût du PA 2 ne sera nullement inférieur à celui du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle".

Le président Nicolas Sarkozy réserve toujours sa décision sur la construction d'un second porte-avions français, soumise notamment aux conclusions du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale attendu en mars.

Le Charles de Gaulle est actuellement immobilisé pour entretien et réparation depuis fin juillet 2007. Du côté de l'état-major de la Marine, on rappelle qu'il ne reprendra la mer qu'en mai 2009, ce qui pose évidemment la question de la poursuite des missions confiées à ce type de bâtiment, pour l'heure unique. Se pose également le problème de la formation des pilotes embarqués sur le PA. D'où l'impatience des marins à voir arriver un "sister ship" au Charles de Gaulle.

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