Retour de l'ex-PDG aux commandes du rehausseur de crédit américain MBIA

Ebranlé par la crise des "supbrime", le rehausseur de crédit MBIA, numéro un américain du secteur, annonce le retour de son ancien PDG Joseph "Jay" Brown au poste de directeur général, en remplacement de Gary Dunton.

Le groupe américain de rehausseur de crédit MBIA, ébranlé par la crise des "supbrimes", a annoncé mardi le retour de son ancien PDG Joseph "Jay" Brown au poste de directeur général, en remplacement de Gary Dunton (52 ans). Cette décision est à effet immédiat, selon le communiqué du numéro un américain du secteur des rehausseurs de crédit.

Jay Brown, âgé de 59 ans, a indiqué dans un communiqué avoir parlé au superviseur du secteur des assurances de l'Etat de New York, Eric Dinallo, qui tente de trouver une solution à la crise financière que traversent MBIA et les autres acteurs du secteur comme Ambac Financial Group.

"Je pense que nous pouvons nous attendre à une amélioration du dialogue avec le département", a-t-il ajouté. Jay Brown a dirigé, entre 1999 et 2004, MBIA et sa principale division, MBIA Insurance Corp. Il avait rejoint la compagnie en 1986, et l'avait quittée en mai dernier.

Comme ses concurrents, MBIA doit faire face à la défiance du marché, qui craint que ses fonds propres soient insuffisants pour garantir le remboursement d'émissions de dette structurée assurées par la société. Au cours des deux derniers mois, MBIA a levé de l'argent frais sur le marché et auprès d'investisseurs privés, tout en réduisant son dividende, pour augmenter de 3,2 milliards de dollars sa capacité à faire face à ses engagements. Le groupe affirme disposer désormais de 17 milliards pour assurer le remboursement d'éventuels emprunts défaillants assurés par ses soins.

Mais MBIA continue de "faire face à des défis de taille", a reconnu Jay Brown, cité dans le communiqué. Le nouveau patron de MBIA a notamment souligné que le groupe devrait "réexaminer son business model pour prendre en compte les changements intervenus sur le marché". Il a ainsi semblé entrouvrir la porte à l'option d'un démantèlement du groupe, qui pourrait être divisé en deux sociétés indépendantes: l'une reprenant la partie saine du portefeuille (les obligations des municipalités américaines), l'autre la partie à risque (les titres de dette complexe) à l'origine des difficultés actuelles de l'entreprise.

Les deux principaux concurrents de MBIA - FGIC et Ambac - travaillent déjà à une telle option, selon la presse économique américaine.

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