General Motors serre la vis pour survivre

Le constructeur américain, numéro un mondial du secteur automobile, dévoile ce mardi un nouveau plan d'économie drastique. Il espère parvenir à se renflouer et à redonner confiance au marché américain.

Acculé, le géant américain General Motors (GM) a recours à des mesures extrêmes. Dans une déclaration à la presse, ce mardi 15 juillet, il annonce une réduction des coûts salariaux de plus de 20%, des ventes d'actifs pour 4 milliards de dollars, des emprunts d'au moins 2 milliards de dollars et la suspension de la distribution des dividendes. Le bonus des dirigeants va également être supprimé. Ces mesures devraient permettre d'améliorer la liquidité de 800 millions de dollars, selon GM.

Le président Rick Wagoner a choisi de répondre de façon musclée à la mutation du secteur de l'automobile, en rappelant cependant que son groupe disposait de liquidités conséquentes cette année, avec 23,9 milliards de dollars plus 7 milliards de crédits non utilisés. Le plan proposé par GM devrait permettre d'économiser quelque 15 milliards de cash d'ici 2009.

General Motors vient de vivre les mois les plus difficiles de son histoire. En Bourse, le titre a atteint son niveau le plus bas depuis 50 ans. Sa capitalisation se retrouve désormais inférieure à 5,5 milliards de dollars, soit deux fois moins que Ford, le numéro deux américain, avec ses 10,45 milliards. Par comparaison, le japonais Toyota écrase largement ses deux concurrents américains, avec 140 milliards de capitalisation.

Fin juin, GM avait déjà annoncé une série de mesures visant à relancer la demande des consommateurs dans un contexte de flambée des prix de l'essence. Le géant de Détroit a notamment engagé Citigroup pour faire le point sur sa marque Hummer (4X4) qu'il souhaite vendre ou repositionner.

En raison de la flambée du prix de l'essence, et du ralentissement de la consommation, GM veut miser sur les modèles compacts et économes en carburant, qui ont aujourd'hui la faveur des Américains.

Au début du mois, une note de Merrill Lynch avait ravivé les craintes des investisseurs. La banque d'investissement avait estimé qu'une faillite du constructeur n'était "pas impossible" si le marché automobile américain continuait de se détériorer.

Depuis 2005, General Motors a cumulé plus de 51 milliards de dollars de pertes nettes et supprimé des dizaines de milliers d'emplois. Mais le ralentissement durable de l'économie américaine et les évolutions de la consommation américaine ont balayé ces efforts.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.