Embellie pour l'indice des services aux Etats-Unis

L'indice des directeurs d'achats du secteur crucial des services est repassé en avril au dessus de la barre des 50 qui marque la différence entre expansion et contraction.

Le spectre de la récession s'éloigne un peu aux Etats-Unis. Après le chiffre d'une légère croissance au premier trimestre en première estimation (+0,6%), c'est l'indicateur du secteur crucial des services qui vient souligner la résistance de l'économie américaine.

L'activité de ce secteur, selon les directeurs d'achats (ISM), a connu un rebond inattendu en avril. Il est passé de 49,6 en mars à 52 en avril, alors que les économistes s'attendaient à une légère érosion.

La barre des 50 marquant la différence entre expansion et contraction, c'est donc sur une amélioration de l'activité dans les services que tablent les directeurs d'achat. A l'inverse de ce qui se passe dans l'industrie, où l'indice ISM américain publié jeudi a stagné en avril à 48,6.

Ces chiffres ont été bien accueillis par les économistes. Ainsi, Ashraf Laidi, analyste marché chez CMC Markets, interrogé par Reuters, a affirmé que "c'est un très bon chiffre. Si un indicateur pouvait permettre au dollar d'accroître ses gains, c'est bien celui-là, meilleur que prévu et qui tombe après une statistique de l'emploi meilleure que prévu elle aussi".

Pas d'euphorie pour autant: le même économiste estime que l'on peut malgré tout "se demander si on restera en territoire expansionniste. Dire qu'on évitera la récession à coup sûr, c'est prématuré. Il ne faut pas oublier qu'on a vu quatre mois consécutifs de baisse de l'emploi; on ne peut pas passer sous silence la réalité du marché du travail pour ne mettre en exergue que des indicateurs tels que l'ISM".

De même, Nick Bennenbroek, chef stratège Changes chez Wells Fargo, estime que "l'indicateur est conforme à la tendance qu'on observe, qui est celle d'une économie US qui n'est pas aussi décevante que beaucoup le pensaient de prime abord. On dirait bien que c'est la première fois depuis longtemps qu'on observe de la croissance dans l'un des secteurs de l'économie. Si on regarde dans les détails, ce n'est pas aussi solide que le chiffre de tête le laisse penser toutefois."

Même prudence chez Gail Dudack, chef stratège Investissements chez Dudack Research, selon qui "même si les choses se présentent un peu mieux, ça ne veut pas dire que l'économie est sémillante ou sortie de l'ornière. Même si ce chiffre est meilleur que prévu, cela ne veut pas dire qu'on a une économie toutes voiles dehors; c'est plutôt révélateur d'un marché qui ne croit pas du tout à une récession bon teint. Je ne crois pas que cela change grand-chose".

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