François Lureau, délégué général pour l'armement français (DGA), a laissé entendre que le premier vol de l'avion de transport militaire A400M pourrait été encore décalé, évoquant un "été tardif". Là où EADS et sa filiale Airbus anticipaient un vol en juillet, François Lureau a parlé du mois "d'octobre".

Le patron d'Airbus avait estimé la semaine dernière lors du salon aéronautique de Singapour avoir "l'intention de réaliser le premier vol cet été". Et Tom Enders avait ajouté: "les moteurs doivent être probablement testés en avril". Le délégué général pour l'armement a "rappelé plusieurs fois à Louis Gallois", président d'EADS, "qu'il y a un contrat qui doit être respecté". A propos d'éventuelles pénalités, François Lureau a précisé que les discussions auraient lieu au niveau européen.

Le délégué général pour l'armement a par ailleurs démenti tout dérapage dans le coût du second porte-avions dont la France pourrait se doter. "Nous avons fini la négociation avec DCNS et Aker Yards avant Noël. Nous sommes donc prêts à passer le contrat, ce qui est maintenant du ressort du président de la république et du ministre" (de la Défense). Le coût prévu est de 3 milliards d'euros, sachant qu'un rapport parlementaire, publié mi-février, évoquait un budget final proche sans doute de 3,5 milliards.

L'an dernier, l'industrie française de défense a réalisé un chiffre d'affaires de 9,16 milliards d'euros sur le marché intérieur (-5,6%) grâce aux commandes de la Délégation générale pour l'armement (DGA). La DGA précise que le retard moyen des programmes s'est réduit à 1,5 mois en 2007 contre près de 4 mois en 2005, et que l'évolution du coût des programmes se maintient à 0,2%.