L'une des principales firmes de recrutement mondiales, Michael Page international, vient de publier ses résultats pour son premier trimestre 2008. Son bénéfice brut s'établit à 140,3 millions de livres (177,7 millions d'euros), en forte hausse de 33% par rapport à la même période de 2007. Ce chiffre est supérieur au consensus des analystes qui tablaient sur 137,9 millions de livres (174,66 millions d'euros).

Ces bons résultats symbolisent un curieux phénomène: alors que la récession pointe, le marché de recrutement des cadres, spécialité de Michael Page, se maintien à un haut niveau.

Le recruteur, qui a ouvert au cours de ce trimestre des agences à Stuttgart, Séville, Cardiff notamment, voit son bénéfice dans sa principale région, Europe-Moyen Orient-Afrique, bondir de 55% à 65,2 millions de livres.

Les chiffres asiatiques sont un peu moins bons. Le bénéfice brut ne progresse que de 11%. Le bénéfice net n'a pas été publié par la firme.

Cependant, avec 47,1 millions de livres, le bénéfice britannique du groupe de recrutement, son marché domestique, est moindre qu'espéré. Les analystes tablaient sur 49 millions de livres. Cette moindre performance traduit la baisse du nombre de missions confiées au groupe par les banques, touchés par la crise des "subprimes". Pour cette raison, Michael Page affiche une prudence de bon aloi pour 2008.