Tourmente boursière et financière pour Belvédère

Le groupe de vins et spiritueux a réagi à la chute de ses titres après la dégradation de sa note par S & P. La situation financière du groupe de spiritueux français Belvédère est mise en cause dans un rapport du cabinet KPMG, qui a estimé que le groupe n'avait pas tenu en 2007 l'un de ses engagements vis-à-vis de ses créanciers.

Selon la Bourse transatlantique Nyse Euronext, la cotation du groupe de vins et spiritueux Belvédère a été suspendue ce vendredi à la demande de ce dernier.

Il a voulu endiguer la chute des cours de ses obligations et de ses actions - qui ont plongé ce vendredi de 30,42% à 56,01 euros - qui a suivi l'abaissement par l'agence de notation financière Standard & Poor's (S & P) de la note de la dette de la société à de "B" à "B-".

Selon S&P, le programme de rachat d'actions de Belvédère en 2007 étaient contraire aux clauses attachées à ses émissions à taux variable qui restreignent de tels rachats.

Par ailleurs, la situation financière du groupe de spiritueux français Belvédère est mise en cause dans un rapport du cabinet KPMG, qui a estimé que le groupe n'avait pas tenu en 2007 l'un de ses engagements vis-à-vis de ses créanciers, selon une information publiée lundi dans Les Echos. Le quotidien économique a par ailleurs indiqué que la direction souhaitait faire entrer un investisseur ou un industriel à son capital afin de l'aider à restructurer sa dette.

L'engagement de Belvédère consistait à ne pas racheter plus de 10% de ses propres actions, afin de ne pas dégrader sa trésorerie. Or l'audit de KPMG a montré que l'entreprise avait dépassé ce seuil, tout en reclassant une partie des actions dans une sous-filiale. Les conséquences du non-respect de cette clause peuvent entraîner une demande de remboursement anticipé de l'emprunt (une obligation à taux variable, FRN), d'un montant de 375 millions d'euros.

La cotation devrait être suspendue jusqu'à lundi prochain après la tenue d'une assemblée générale des actionnaires vendredi.

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