Comment financer son MBA ?

Le financement d'un MBA doit s'étudier dès la préparation du dossier de candidature. Les frais d'inscription et d'hôtellerie sont suffisament élevés pour que le candidat, qui ne peut les payer de sa poche, soit obligé de solliciter de multiples partenaires.

Un MBA est un investissement coûteux. Il faut compter entre 25.000 et 40.000 euros pour un programme de qualité. Face à ces frais considérables, tant en droit d'inscription qu'en hôtellerie et en salaire, le postulant à un MBA devra solliciter un financement à son entreprise ou un prêt bancaire. Tour d'horizon des pistes de financements possible.

1. Quand l'entreprise met au pot

La première solution pour alléger la facture est d'en parler à son employeur : est-il prêt à financer tout ou partie du programme visé ? Cette solution est davantage accessible aux postulants en MBA "part time". Restant dans l'entreprise, le cadre pourra ainsi faire profiter sa société des connaissances acquises en cours de formation.

Toutefois, peu d'employeurs, quand ils ne refusent pas de répondre aux attentes de leurs collaborateurs, acceptent de prendre à leur charge la totalité des coûts. On peut aussi, surtout pour des programmes plein temps, négocier un licenciement avec à la clé une indemnisation permettant de financer son MBA...

2. Déposer un dossier de demande d'un Congé individuel de formation (CIF)

Les chances de décrocher un CIF varient en fonction des départements. Quasiment nulles en Ile-de-France, elles sont plus élevées en province, notamment pour les MBA part-time. Avec toutefois des bémols. Le Fongecif, sauf exception, prendra rarement en charge la totalité des coûts. Il peut proposer de verser au salarié une indemnité couvrant partiellement les pertes de salaires dues à ces jours d'absence pour cause de formation et accepter plus difficilement de régler la totalité des frais de scolarité. Les demandes sont généralement mieux prises en compte si le candidat a déjà l'aval de son employeur.

3. Utiliser son DIF

Si l'entreprise en est d'accord, le postulant peut utiliser son DIF afin de financer quelque 80 heures du programme. Certains employeurs acceptent d'aller plus loin en proposant aux salariés de mobiliser les 120 heures de DIF qu'il aura à son compteur au bout de six ans, en échange d'un engagement à rester dans la société. Ce montage peut également s'ajouter au CIF.

4. Bénéficier d'un programme de bourses

Nombre d'établissements proposent de "sponsoriser" les candidats qu'ils espèrent accueillir. La plupart du temps, ces bourses au mérite - et rarement sur critères sociaux - sont orientées vers les candidats inscrits dans les MBA "full time". Depuis quelques années, quelques écoles, qui font des efforts pour attirer des femmes, ont mis en place des bourses spécifiques. Par ailleurs, plusieurs établissements proposent des bourses aux candidats qui décident de s'inscrire en MBA après s'être rendu sur le salon Word MBA. Pour 2008, l'organisateur QS a ainsi collecté des bourses comprises entre 10.000 dollars à 20.000 dollars en moyenne pour un montant total de 1,2 million de dollars.

5. Régler soi-même la facture

Quand tous les moyens sont épuisés ou qu'il reste encore des sommes importantes à leur charge, les postulants peuvent s'adresser aux banques. Certaines écoles ont des accords avec des établissements bancaires proposant des crédits à taux préférentiel (3% à 5%). Il est possible de négocier la période à partir de laquelle on effectuera les remboursements, ce qui laisse un peu de répit pour commencer à faire fructifier son MBA.

Si on finance soi-même sa formation, on peut aussi déduire les frais de ses revenus imposables: les dépenses de formation sont considérées comme des frais professionnels. Dans ce cas, il faut renoncer à l'abattement forfaitaire de 10% dont bénéficient les salariés. Enfin, une fois le MBA en poche, on peut toujours négocier avec son nouvel employeur le rachat d'une partie des coûts de scolarité. Mais rien n'oblige le recruteur à donner suite à sa demande...

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