Après avoir entendu Luis del Rivero, président de Sacyr, cet après-midi, le juge d'instruction, Jacques Gazeaux, a accepté de lever la mise sous séquestre des titres Eiffage qu'il avait ordonnée mardi dernier, à la surprise générale.

Quelques jours auparavant, la Cour d'appel de Paris avait reconnu l'action de concert entre Sacyr et 6 autres actionnaires espagnols mais rejeté, sur la forme, la décision de l'AMF, l'autorité des marchés financiers, demandant à Sacyr de lancer une offre publique obligatoire.

Pour le groupe espagnol qui détient plus de 33% du capital du groupe français de BTP et de concessions, c'est sans doute la fin du cauchemar. Mercredi 9 avril, il avait indiqué avoir terminé les négociations menées, et être prêt à céder "l'intégralité de sa participation à des investisseurs institutionnels français agréés par Eiffage pour un prix de 63 € par action".

"Il n'a plus qu'une seule chose à faire : vendre et vendre très vite" constate un analyste financier. Mais, alors que le titre a perdu depuis un peu plus de 3,2%, les institutionnels sont-ils prêts à racheter à ce prix ?