Wall Street attentiste après les résultats d'Alcoa et avant ceux d'Intel

Les places américaines ont terminé en légère baisse ce mardi, au lendemain du coup d'envoi de la saison des résultats. Le Dow Jones gagne 0,12% à 11.019 points, le Nasdaq prend 0,33% à 2.466 points et le S&P 500 progresse de 0,07% à 1.197 points.

La saison des résultats a débuté à Wall Street. Comme à l'habitude, c'est Alcoa qui a ouvert le bal lundi soir après la clôture. Des premiers résultats toujours très attendus mais aussi difficiles à appréhender pour les investisseurs. Plutôt bien accueillies lors des échanges d'après Bourse, les performances du géant de l'aluminium pèsent sur la tendance à l'ouverture des marchés new-yorkais. Ces derniers digèrent également le franchissement de la barre des 11.000 points pour le Dow Jones, au-dessus de laquelle il n'avait plus clôturé depuis le 29 septembre 2008. L'attentiste est donc resté de mise alors qu'Intel publiera ses résultats après la clôture, suivi dans les prochains jours de Bank of America, JPMorgan, General Electric et Google.

A la clôture, le Dow Jones gagne 0,12% à 11.019 points, le Nasdaq prend 0,33% à 2.466 points et le S&P 500 progresse de 0,07% à 1.197 points.

Du côté des valeurs, Alcoa recule de 1,65% à 14,33 dollars, abandonnant tous les gains engrangés la veille dans l'attente de ses résultats trimestriels. Les marchés sont déçus par le niveau du chiffre d'affaires du premier producteur américain d'aluminium. Il a en effet reculé au premier trimestre 2010 par rapport au trois mois précédents, à 4,9 milliards de dollars. Et ce malgré la hausse des cours de l'aluminium, traduisant donc une contraction de la demande. Les opérateurs misaient sur des ventes de 5,2 milliards. Par ailleurs, le groupe a accusé une nouvelle perte sur la période, avec un déficit de 201 millions de dollars. Alcoa est toujours plombé par des charges de restructurations et d'autres dépenses exceptionnelles. Sans ces dernières, il affiche cependant un bénéfice par action (BPA) de 10 cents, en ligne avec le consensus des analystes.

Nette rechute pour Palm, qui recule de 14,57% à 5,16 dollars. Le titre a été porté ces derniers jours par des rumeurs de rachat, bondissant de plus de 50% sur les quatre dernières séances. Selon l'agence Reuters, le fabricant de smartphones aurait approché le groupe chinois Huawei Technologies. Mais les pourparlers engagés mi-février seraient au point mort. Palm aurait par ailleurs mandaté Goldman Sachs et Qatalyst Partner pour trouver un repreneur. Les noms du fabricant d'ordinateurs chinois Lenovo et du concepteur de téléphones taiwanais HTC ont été évoqués la semaine dernière. Pour l'instant, aucun élément concret n'est venu soutenir les rumeurs. La spéculation pourrait donc se dégonfler dans les prochains jours.

Au chapitre des recommandations, Oppenheimer a relevé son conseil sur ConocoPhillips, passant de "sous performer" à "performance en ligne". L'intermédiaire salue ainsi l'annonce de la cession de la participation du groupe dans le projet canadien Syncrude au chinois Sinopec. La troisième compagnie pétrolière américaine va récupérer 4,65 milliards de dollars dans cette opération. Il s'agit d'une étape supplémentaire dans la volonté de ConocoPhillips de vendre jusqu'à 10 milliards de dollars d'actifs. Le titre perd tout de même 0,54% à 55,66 dollars.

Enfin, Expedia cède 0,52% à 25,05 dollars. Goldman Sachs a ajouté la société de voyage en ligne dans sa liste des valeurs préférées à l'achat ("convention buy list"), portant son objectif de cours à 31 dollars. L'intermédiaire estime que la valorisation actuelle ne tient pas compte des perspectives de croissance à long terme des résultats du groupe.

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