Wall Street dans le rouge après le Livre beige

Les places américaines évoluent dans le rouge ce mercredi alors que la Réserve fédérale a fait état d'un ralentissement de l'activité dans une partie du pays.

Wall Street repart à la baisse ce mercredi. Après avoir longtemps cherché une tendance, les marchés ont définitivement opté pour le rouge après la publication du Livre beige de la Réserve fédérale faisant état d'un ralentissement de l'activité dans les régions de Chicago et d'Atlanta. En outre, les commandes de biens durables ont reculé de manière inattendue en juin. Pas de bonne augure avant les chiffres du Produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre, qui seront dévoilés ce vendredi.

Vers 10h45, le Dow Jones cède 0,42% à 10.494 points, le Nasdaq se replie de 0,95% à 2.267 points et le S&P 500 abandonne 0,61% à 1.107 points.

Sur le front des statistiques, les commandes de biens durables ont reculé pour le deuxième mois consécutif, alors que les économistes escomptaient un rebond de 1%. Au contraire, elles ont baissé de 1% en juin après un recul de 0,8% en mai (contre -0,6% en estimation initiale). Les commandes de biens durables sont considérées comme un indicateur avancé de l'activité du secteur manufacturier. Elles ont été pénalisées par une baisse des achats d'ordinateurs et de produits électroniques, qui accusent leur plus fort repli depuis octobre.

Du côté des valeurs, Boeing chute de 1,69% à 67,49 dollars. Le groupe de défense et d'aéronautique a enregistré un bénéfice de 787 millions de dollars au deuxième trimestre, soit 1,06 dollar par action. C'est mieux qu'attendu par les analystes, qui tablaient sur 1,01 dollar. Le chiffre d'affaires du groupe a reculé de 9% à 15,6 milliards de dollars. C'est en revanche inférieur aux prévisions (16,1 milliards de dollars). Le groupe basé à Chicago a par ailleurs maintenu ses prévisions de bénéfice par action à entre 3,50 et 3,80 dollars pour 2010, et celles de chiffre d'affaires dans une fourchette allant de 64 à 66 milliards de dollars.

ConocoPhillips progresse de 0,96% à 54,96 dollars après avoir publié des profits en très forte hausse, à 4,2 milliards de dollars. En excluant d'importants gains non récurrents, le bénéfice par action (BPA) s'établit à 1,67 dollar alors que les analystes misaient sur 1,56 dollar. Les ventes de la troisième compagnie pétrolière américaine ont grimpé de près de 40% sur la période, à 50,1 milliards de dollars. C'est également supérieurs aux prévisions (48 milliards). ConocoPhillips a par ailleurs annoncé son intention de céder la totalité de sa participation dans la compagnie russe Lukoil, pour 3,44 milliards de dollars.

Toujours du côté des résultats, Comcast a vu son bénéfice net reculer de 884 millions de dollars au deuxième trimestre, pénalisés notamment par les frais liés à l'acquisition de NBC Universal. Sans ces derniers, le bénéfice par action ressort à 33 cents, soit un cent de mieux que les prévisions des investisseurs. Le chiffre d'affaire du premier câblo-opérateur américain a progressé de 6% sur la période et s'est élevé à 9,5 milliards de dollars, contre un consensus de 9,3 milliards. Mais son nombre d'abonnés à moins augmenté que prévu. Le titre est sanctionné: il perd 1,97% à 18,95 dollars.

Sprint Nextel grimpe au contraire de 3,42% à 4,99 dollars. Le troisième opérateur a certes très fortement aggravé ses pertes, passées de 384 à 760 millions de dollars. Mais les opérateurs escomptaient encore pire: hors exceptionnels, le déficit ressort à 15 cents par action, là où les marchés tablaient sur 17 cents de perte par titre. Le chiffre d'affaires a très légèrement reculé, à 8,03 milliards de dollars, un chiffre en ligne avec les attentes. Surtout, l'opérateur n'a perdu que 228.000 abonnés sur la période, bien moins que les 355.000 redoutés.

Lazard gagne 1,52% à 30,65 dollars. La banque d'affaires franco-américaine a publié au deuxième trimestre un bénéfice net de 44,6 millions de dollars, en hausse de 58% sur un an. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice courant ressort à 39 cents par action, soit un cent de plus que les prévisions des analystes. Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour les banques, est ressorti à 419 millions de dollars (+12% sur un an). Une performance conforme aux anticipations des opérateurs.

A l'opposé, Eastman Kodak plonge de 10,75% à 4,40 dollars après avoir fait état d'une nouvelle perte. Le spécialiste de la photographie et de l'imagerie a accusé un déficit de 168 millions de dollars au deuxième trimestre. Cela représente 51 cents par action, hors exceptionnels. Le consensus misait seulement sur une perte de 32 cents par titre. Son chiffre d'affaires a chuté de 11%, à 1,6 milliard de dollars contre 1,7 milliard escompté par les opérateurs. Eastman Kodak n'a plus dégagé des profits annuels depuis 2004.

Enfin, International Paper chute de 3,96% à 24,48 dollars. Le papetier américain a publié une nette baisse de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 93 millions de dollars. Par action et hors exceptionnels, ces profits s'élèvent à 42 cents, juste au-dessus des attentes des opérateurs (41 cents). Son chiffre d'affaires a progressé moins fortement que prévu, à 6,1 milliards de dollars.

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