Le CAC40 chute vers les 3600 points

Le retour en force des craintes sur la contagion de la crise de la dette souveraine aux pays "périphérique" a fait plier le marché. Après avoir cassé le support des 3.700 points, le CAC40 s'est dirigé à grand pas vers celui des 3.600 points, seuil sauvé par la cloche de fin de séance. A la clôture, l'indice parisien affiche une chute de 2,46 % à 3636,96 points. L'euro, quant à lui, a continué sa glissade face au billet vert et s'échange aux alentours de 1,308 dollar.
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Le rebond de début de séance ne fût qu'un feu de paille. Le plan d'aide de 85 milliards destiné à l'Irlande n'aura pas suffit à rassurer durablement les investisseurs. Et pour cause, l'adjudication de bons du trésor italien a eu raison de l'optimisme matinal des investisseurs. En hausse de plus de 1% dans les premiers échanges, le CAC40 a accéléré sa descente aux enfers après l'ouverture, dans le rouge, de Wall Street. A la clôture, la chute du CAC 40 est rude : 2,46 % à 3636,96 points, soit son plus bas en séance. Les 3,63 % qui séparent le plus haut et le plus bas de la séance témoignent de la fébrilité qui règne sur le marché.

Si, ce matin, plusieurs responsables estimaient que le plan de 85 milliards en faveur de l'Irlande (dont 35 milliards pour son secteur bancaire à la dérive) devait arrêter l'incendie de la dette souveraine en zone euro, les investisseurs n'ont visiblement pas adhéré à cette idée. D'une part parce que Dublin va rembourser à un taux moyen de 5,8 % par an, soit plus que celui dont a bénéficié la Grèce (5,2%).

Par ailleurs, ce matin, l'Italie dans le cadre d'une émission obligataire de 5,5 milliards d'euros, a dû offrir 4,486% pour placer ses bons du trésors, soit 50 points de base de plus que lors de la dernière adjudication. Surtout, à cette occasion, l'écart de rendement entre les obligations d'Etat italien et celles de l'Allemagne a atteint un plus haut historique depuis la création de l'euro. En outre, le Portugal et l'Espagne, sur lesquels pèsent également beaucoup d'inquiétudes, ont connu une nouvelle tension de leurs taux longs.

Face à ces éléments, l'annonce d'un accord sur les grandes lignes d'un futur mécanisme permanent de soutien aux pays de la zone euro n'a pas suffit. Pourtant son but est de rassurer le marché concernant notamment la contagion de la crise à la péninsule ibérique. En fin de semaine dernière, de nombreuses rumeurs ont en effet circulé sur une éventuelle demande d'aide financière de la part du Portugal.

De même, sur le plan macroéconomique,  l'indice de confiance économique du mois de novembre en zone euro est passé inaperçu. Pourtant il s'est une fois de plus amélioré. Après 0,72 points en août, 0,76 en septembre et 0,91 en octobre, il s'est établi à 0,96 ce mois-ci, son plus haut niveau depuis décembre 2007. "Le niveau actuel laisse penser que la reprise de l'activité dans l'industrie va se poursuivre" analyse la commission de Bruxelles.

Même état d'esprit à New-York où le Dow Jones se repliait de 1,10 % à la clôture de Paris malgré les bons chiffres de la consommation lors du week-end de soldes de Noël. Selon l'association des distributeurs américains, entre jeudi et dimanche, 212 millions de consommateurs ont effectués pour environ 45 milliards d'achat soit dans les magasins, soit en ligne. Un record.

Valeurs en baisse
Sensibles aux évolutions de la crise de dette souveraine en zone euro, les valeurs financières ont plongé de plus de 3 %. BNP Paribas a perdu 3,19 %, Crédit Agricole 3,58 %, Natixis 3,51 % et Société Générale 3,54 %.

Axa (-3,49 %) a été emporté dans la tourmente financière et n'a pas profité de l'annonce de l'accord permettant à l'assureur d'acquérir 100% des activités asiatiques d'AXA APH auprès du groupe financier australien AMP.

Total a baissé de 1,68 %. Le pétrolier français aurait reçu une offre de plus d'un milliard de livres (1,2 milliard d'euros) par le britannique Greenergy pour le rachat de son réseau de distribution en Grande Bretagne.

Essilor s'est replié de 1,41 %. Dans le marasme boursier, le groupe a été soutenu par l'annonce de la nomination de deux directeurs généraux adjoints dans le cadre du déploiement de sa stratégie. La société veut en effet croître dans les pays émergents en misant sur le milieu de gamme.

A la clôture, aucune valeur du CAC40 n'affichait de hausse. Le plus faible repli étant signé ArcelorMittal avec 0,58 %

Hors CAC

Norbert Dentressangle a grimpé de 4,50%. Le groupe de transport et de logistique a racheté le britannique TDG pour environ 235 millions d'euros.

Teleperformance a gagné 1,29 %. Le groupe a indiqué avoir revu à la hausse de près de 10% son objectif de chiffre d'affaires 2010. Par ailleurs la société anticipe une croissance organique entre 2,5 et 5% pour 2011 et n'exclut pas des acquisitions ciblées.

Pétrole est devise

Face au billet vert, l'euro plonge sous les 1,31 dollar. A la clôture parisienne, un euro s'échange contre 1,308 dollar.

Le marché du pétrole évolue à la hausse. Le baril de Brent de la Mer du nord vaut 86,715 dollars (+1,33 %), tandis que le WTI s'échange contre 85,04 dollars (+1,49 %).

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