Après trois séances consécutives de baisse, Wall Street est fortement repartie à la hausse ce mercredi. Les places américaines ont profité des chiffres de l'emploi dans le secteur privé, qui font état d'une hausse plus importante que prévu des créations de postes. Les marchés bénéficient également de la hausse de l'activité manufacturière en Chine et dans la zone euro. La légère accalmie des inquiétudes sur les dettes européennes, symbolisée par la remontée de l'euro, a également joué à la hausse.

A la clôture, le Dow Jones progresse de 2,27% à 11.256 points, le Nasdaq grimpe de 2,05% à 2.549 points et le S&P 500 s'adjugeait 1,64% à 1.206 points.

Sur le front des statistiques, le secteur privé américains a créé 93.000 postes en novembre, selon les chiffres du cabinet en ressources humaines ADP. Cette hausse, supérieure au consensus des économistes (+69.000 emplois), est la plus forte depuis novembre 2007. En outre, l'estimation du nombre d'emplois créés en octobre a été multiplié par près de deux. De bonne augure alors que seront publiées vendredi les statistiques officielles du département du Travail.

Par ailleurs, l'activité du secteur manufacturier a connu en novembre un seizième mois consécutif de croissance, même si celle-ci a légèrement ralenti par rapport à octobre. L'indice ISM manufacturier a reculé à 56,6 contre 56,9 en octobre, un chiffre toutefois supérieur aux prévisions des économistes, qui tablaient sur une moyenne de 56,5. Ce baromètre de l'activité industrielle demeure depuis août 2009 au-dessus de la barre de 50, qui sépare la contraction de l'activité de l'expansion.

Enfin, les dépenses de construction ont progressé de 0,7% en octobre, alors que les marchés attendaient un recul de 0,4%.

Du côté des valeurs, Motorola grimpe de 4,70% à 8,02 dollars. L'équipementier des télécommunications a indiqué ce mardi que sa scission serait effective la 4 janvier. Deux entreprises cotées seront crées, l'une regroupant les téléphones portables et équipements pour la maison et l'autre les équipements professionnels. Cette scission, envisagée dès 2008, avait été reportée alors que les activités de téléphones portables étaient en perte de vitesse. Leader sur le marché américain, Motorola n'avait pas réagi à temps à la transformation du marché. Ces activités sont redevenues rentables cet été.

Au lendemain d'une nette chute, Google reprend 1,55% à 564,35 dollars. Selon le Wall Street Journal, le groupe devrait bientôt lancer sa libraire en ligne. Ce service entrera en concurrence frontale avec celui d'Amazon, pilier du secteur avec sa liseuse numérique Kindle. Mardi, le géant de l'Internet avait été plombé par l'ouverture d'une enquête de la Commission européenne pour abus de position dominante.

General Motors gagne 1,70% à 34,78 dollars. Le premier constructeur automobile américain, qui vient tou juste de faire son retour sur les marchés, un an et demi après son dépôt de bilan, a fait état d'une progression de 11,4% de ses ventes au mois de novembre, avec près de 170.000 véhicules écoulés sur le mois. Cette progression est légèrement inférieure aux prévisions. En ne prenant en compte que les marques conservées par GM, la croissance ressort à 23%. Ford prend 3,32% à 16,47 dollars. Ses ventes ont progresé de 24% en novembre.

Enfin, State Street s'adjuge 3,70% à 44,80 dollars après l'annonce de 1.400 suppressions de postes avant la fin 2011. Cela représente 5% de ses effectifs. L'établissement financier basé à Boston espère économiser 625 millions de dollars par an d'ici à 2014. Il passera dans ses comptes une charge de 450 millions de dollars. Le groupe avait déjà supprimé 1.700 emplois en mars 2009.