Le CAC 40 hésite et opte pour la stabilité

Après avoir retrouvé le chemin de la hausse après l'ouverture de Wall-Street en léger repli, la Bourse de Paris a finalement terminé une séance hésitante sur un repli de 0,04 % à 3.749,23 points. L'euro, pour sa part, se stabilisait à 1,327 dollar.
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Après une hausse de 3,88 % en trois séances, la Bourse de Paris a repris son souffle et consolidé ses positions sur la journée de lundi. Tout au long de la séance, la tendance n'a jamais été franche. Les investisseurs ont préféré temporiser dans l'attente de l'issu de la réunion des ministres des finances de l'Eurogroupe avant de prendre de nouvelles positions.  Si bien qu'au terme d'une séance particulièrement hésitante du fait des inquiétudes persistantes sur les pays dits "périphériques" de la zone euro, le CAC 40 a conclu sur unléger repli de 0,04 % à 3.749,23.

Après avoir rapidement effacé ses gains de début de séance, le CAC 40 a tout d'abord consolidé ses positions avant de revenir osciller autour de ses niveaux de vendredi soir à l'ouverture de Wall Street pour ne plus les quitter. A la clôture, le CAC 40 affiche un repli de 0,04 % à 3.749,23 points. Témoin du manque d'entrain des investisseurs, le volume des transactions dépasse de peu les 2,7 milliards d'euros.

Alors que le calendrier économique a été particulièrement calme, l'indécision et la nervosité ont dominé le marché. Les investisseurs sont restés focalisés sur la crise de la dette souveraine en zone euro malgré la décision du prolongement par la BCE des mesures d'allocations de liquidités aux banques. Craintes exacerbées par l'attente de la réunion des ministres des finances de l'Eurogroupe, théâtre de d'importants désaccords. Si certains plaident en effet pour un renforcement des moyens du Fonds européen de stabilité financière, l'Allemagne s'y oppose.

Valeurs en hausse

Vallourec (+ 2,02 %) a profité de la finalisation de son augmentation de capital réservée à ses salariés. Souscrite par près de 70 % des salariés, l'opération a permis au groupe de lever 85 millions d'euros.

STMicroelectronics (+2,02 %) a continué son rally boursier. Vendredi, Exane a relevé sa recommandation, passant de "neutre" à l'achat sur le titre.

Total (+0,99 %) devrait céder, selon Les Echos, une partie importante de sa division Résine à Arkéma, son ancienne filiale.

Vivendi a pris 0,23 %. Selon The Observer de dimanche, Vodafone finaliserait un accord avec le français pour lui céder sa participation de 44 % dans SFR pour un montant de 7 milliards de livres sterling, soit environ 8,2 milliards d'euros. Cette acquisition permettra à Vivendi de détenir 100 % de l'opérateur de téléphonie mobile.

Valeurs en baisse

Affecté par les craintes de la dette souveraine, le secteur bancaire est le principal frein à la progression du marché. BNP Paribas a reculé de 1,35 %, Crédit Agricole de 2,26 %, Natixis de 0,40 % et Société Générale de 1,84 %.

Michelin (-2,97 %)  signe la plus forte baisse du CAC 40. Le titre a souffert de la dégradation de recommandation d'UBS. La banque préconise de "vendre" le titre et a réduit son objectif de cours à 45 euros. Elle considère que le marché s'est montré "complaisant" quant à la capacité de Michelin à augmenter ses prix sans tenir compte de la réaction des consommateurs.

Carrefour (-2,52 %) continue sa descente aux enfers. Depuis le 1er décembre, l'action a perdu plus de 6,5 %. 

Hors CAC

Hermès a reculé de 0,50 %. Les actionnaires familiaux du groupe de luxe ont décidé de constituer une holding familiale qui détiendra plus de 50 % du groupe de luxe. Cette décision, qui doit être soumise au feu vert de l'Autorité des marchés financiers (AMF), a pour conséquence de dégonfler la bulle spéculative sur le titre.

Thales s'est replié de 0,70 %. L'électronicien de défense envisage de prendre une participation d'environ 25 % dans le groupe public d'armement terrestre Nexter, avant d'en prendre le contrôle lors de sa privatisation, indique "La Tribune".

Areva s'est adjugé 1,45 %. Le titre (coté sous forme de certificats d'investissement) a bénéficié d'une double actualité. Dimanche, Eric Besson, ministre de l'Industrie, a indiqué que la recapitalisation du groupe serait une question de "quelques jours" et a confirmé les rumeurs selon lesquelles l'opération impliquerait le fonds souverain du Koweit. Par ailleurs, le groupe a annoncé la signature de deux accords en Inde pour un montant de 7 milliards. Le français fournira deux réacteurs nucléaires EPR ainsi que la fourniture du combustible pendant 25 ans.

Devise et Pétrole

A la clôture de la place parisienne, L'euro a rechuté sous les 1,33 dollar. Un euro s'échangeait contre 1,327 dollar. Le marché du pétrole reste stable, le baril de brut de la Mer du nord s'effrite 0,03 % à 91,42 dollars, tandis que le WTI s'échange contre 89,14 dollars (-0,10 %).

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