Nexans s'envole après l'annonce d'un bénéfice net multiplié par dix

Le spécialiste du câble a annoncé ce lundi viser une croissance de plus de 5% de ses ventes en 2011 après une année 2010 marquée par un net rebond de son chiffre d'affaires, à 6,2 milliards d'euros, et de son bénéfice net, multiplié par dix par rapport à 2009. Le marché a apprécié.
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A l'occasion de ses résultats annuels, Nexans a annoncé viser pour 2011 un retour de la croissance de ses ventes et une poursuite du redressement de la marge opérationnelle observé au second semestre 2010 malgré la hausse des prix des matières premières.

Le titre a été entouré. En clôture, il s'adjugeait 3,93 % à 68,02 euros.

Le leader mondial du câble, jusqu'au rachat de Draka par Prysmian, a stabilisé annoncé un chiffre d'affaires de 6,18 milliards d'euros à prix des métaux courants et à 4,3 milliards à cours des métaux non ferreux constants, soit une croissance organique de 0,4%. Sur la deuxième partie de l'année, l'activité a été soutenue par une reprise des infrastructures d'énergie en Amérique du Sud et en Asie-Pacifique et par un rebond dans le bâtiment en Amérique du Nord et en Australie. Hors restructurations et effet cuivre, le résultat net ajusté ressort à 78 millions d'euros, contre 103 millions en 2009.

"Dans ce contexte, nous abordons l'année 2011 avec confiance" a déclaré Frédéric Vincent, le PDG de Nexans , au cours d'une conférence de presse. "Pour l'ensemble de l'année 2011, les ventes devraient poursuivre leur amélioration et progresser ainsi de plus de 5% sur l'année." Le groupe a précisé qu'au premier semestre 2011, la performance devrait être supérieure avec une croissance attendue dans le haut d'une fourchette à un chiffre.

Nexans s'attend aussi à voir sa marge opérationnelle "nettement progresser" sur l'ensemble de l'exercice à venir, avec un objectif de l'ordre de 5,5% contre 4,8% en 2010 - le groupe visait 4,5% l'an dernier - et 6,0% en 2009.
Son PDG Frédéric Vincent a toutefois souligné que l'enquête européenne en cours sur l'existence d'un cartel présumé dans les câbles, qui pourrait déboucher sur un communiqué des griefs en 2011, faisait planer un aléa financier sur l'année en cours.

Nexans grand consommateur de cuivre et d'aluminium, qui représentent plus de la moitié de ses coûts opérationnels soit trois milliards d'euros par an si l'on inclut le plomb et l'acier, est fortement soumis à la volatilité des cours des métaux. Le prix du cuivre a bondi de plus de 40% sur les six derniers mois de 2010 et aucune détente n'est envisagée sur le court terme. Si Nexans peut répercuter intégralement les hausses du prix du cuivre ou de l'aluminium, les tarifs des câbles sont indexés par contrat sur les cours des métaux non ferreux, en revanche, la répercussion est plus partielle (70% environ en 2010) pour les dérivés pétroliers dont le groupe a aussi besoin pour isoler ses câbles.

 

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