Air France-KLM a été bien orientée à la Bourse de Paris, mardi, malgré un marché orienté à la baisse. Après avoir bondi de 4,10 % au plus fort de la séance, le titre qui a plongé de 13,22 % lors des trois dernières séances a finalement terminé sur un gain de 0,79 %. Une performance qui s'est effectuée dans des volumes importants. Plus de 5 millions de titres ont changé de main, soit 1,68 % du capital.
Outre des rachats à bon compte - le titre a perdu près de la moitié de sa valeur depuis début juillet - la performance du jour fait suite à la réunion d'hier entre la direction et les représentants syndicaux afin de préparer le "terrain à un régime minceur", mais également aux informations des Echos selon lesquelles la compagnie aérienne entend économiser 700 à 800 millions d'euros supplémentaires.
Une information que se refusait à commenter Air France-KLM. "La compagnie examine actuellement tous les leviers de réduction de ses coûts, le travail est en cours", a déclaré à Reuters une porte-parole du groupe.
Des mesures nécessaires pour la deuxième compagnie aérienne européenne en terme de chiffre d'affaires. Selon les analystes, Air France cumule en effet tous les handicaps prompts à faire dévisser un cours de Bourse : trop endettée, trop peu rentable, trop lente à réagir.
Dans un contexte de nette détérioration des perspectives économiques mondiales, la sanction Boursière est d'ailleurs sans appel. Depuis le début de l'année la chute est de plus de 50%, faisant passer la capitalisation boursière du groupe franco-néerlandais sous la barre des deux milliards d'euros, soit 30 fois moins que celle du groupe de luxe LVMH.
Comparé à la performances de ses pairs, l'action a quasiment chuté deux fois plus que l'allemande Lufthansa depuis janvier et sous performe également largement IAG, entité issue de la fusion de British Airways et de l'espagnole Iberia.
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