Dexia fait du yoyo en Bourse

La banque franco-belge a gagné plus de 4% en Bourse ce mardi après avoir perdu plus de 15% en séance. La valeur a réagi à des informations de Reuters selon lesquelles la Qatar National Bank (QNB) envisagerait une offre sur Denizbank, filiale turque de la banque.
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Dexia fait le yoyo en bourse ce mardi. Après avoir perdu mardi midi plus de 15%, à 0,49 euro, le titre s'est repris et valait 0,60 euro à la clôture, après que l'agence Reuters a indiqué que Qatar National Bank (QNB) envisageait une offre sur Denizbank, filiale turque de Dexia. L'opération pourrait atteindre 4 à 6 milliards de dollars selon Reuters.

Le titre de la banque franco-belge en cours de démantèlement a en revanche passé une matinée difficile mardi. Son statut de penny-stock n'ayant rien arrangé. Il faut dire que l'on a appris lundi soir que son deuxième actionnaire, le Holding Communal, qui rassemble les collectivités locales belges dans l'actionnariat de Dexia s'oriente vers une "dissolution volontaire". Après avoir organisé un conseil d'administration lundi 17 octobre, le holding communal a "décidé de convoquer une assemblée générale extraordinaire des actionnaires le 7 décembre 2011 afin de décider de la dissolution volontaire du holding communal".

En attendant, le holding communal demande aux "autorités concernées" d'assurer sa liquidité, faute de quoi "la cessation de paiement sera constatée au plus tard le samedi 22 octobre". Le holding communal détient 14,10% du capital de Dexia. Il en est le deuxième actionnaire derrière la Caisse des Dépôts (CDC) qui est pour sa part actionnaire de la banque à hauteur de 17,60%. Il faut rappeler que la banque franco-belge pâtit du fait que son flottant représente un peu moins de 30% de son capital, ce qui a tendance à accroître la volatilité du titre Dexia.

L'avertissement de Moody's

Dexia a également subi mardi matin l'avertissement lancé par Moody's Investors Service sur la note souveraine de la France, alors que l'Assemblée nationale a approuvé lundi les garanties apportées par l'Etat français au processus de démantèlement de la banque franco-belge.

Le texte de loi de finances rectificative voté lundi par les députés prévoit pour Dexia une garantie de refinancement pour un encours maximum de 32,85 milliards d'euros et une durée maximum de 10 ans, correspondant à la part française de la garantie octroyée de manière conjointe par les trois Etats : la Belgique à hauteur de 60,5%, la France à hauteur de 36,5% et Luxembourg à hauteur de 3%.

L'autre garantie que l'Etat français apportera à Dexia portera sur la cession partielle du portefeuille de crédits aux collectivités locales de Dexia à la CDC, qui en prendra 65% et à La Banque Postale (5%). Cette garantie de la France n'entrera en jeu que si les pertes liées au portefeuille de crédits dépassent 500 millions d'euros et sera plafonnée à 6,65 milliards d'euros au total.

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