Le chaos politique en Grèce bouscule les marchés européens

L'absence de gouvernement en Grèce et la perspective d'une sortie du pays de la zone euro ont fait dégringoler les principaux indices boursiers européens. La Bourse de Paris termine en baisse de 2,29%, celle de Londres de 1,97% et celle de Francfort de 1,94%.
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Le blocage politique en Grèce continue de préoccuper les investisseurs. Paris finit la séance sur une baisse de 2,29% signe ce lundi. L'indice CAC 40 a abandonné 71,78 points à 3.057,99 points, dans un faible volume d'échanges de 2,674 milliards d'euros. Vendredi dernier, le marché parisien avait clôturé à l'équilibre. 

Crédit Agricole dégringole de 5,69%

Les valeurs bancaires sont les premières touchées par ces turbulences, en dépit des tentatives de Chritian Noyer pour rassurer les investisseurs. Le gouverneur de la Banque de France a affirmé qu'un "scénario extrême" en Grèce (c'est à dire une sortie de l'euro) ne mettrait pas les groupes financiers français en difficulté. Crédit Agricole a tout de même perdu  5,69%, à 3,271 euros, proche de son plus ba niveau (3,25 euros) atteint mercredi. BNP Paribas, qui a cédé 3,66% à 27,62 euros, et Société Générale, a reculé de 4,15% à 16,49 euros.

D'autres valeurs ont également souffert des craintes sur l'économie. Renault a ainsi perdu 3,99% à 31,86 euros et Peugeot a lâché 4,60% à 8,42 euros. Vivendi, qui publie ses résultats trimestriels après la clôture, a reculé de 2,74% à 12,43 euros. Après avoir évolué en nette hausse, Montupet a fini à l'équilibre (4,43 euros). L'équipementier automobile a publié un chiffre d'affaires en hausse de 4% pour le premier trimestre et table sur une croissance légèrement supérieure pour l'année.

Barclays chute de 6,41%

Même inquiétude à Londres, où le FTSE-100 des principales valeurs a dégringolé de 110 points, soit 1,97% par rapport à la clôture de vendredi, à 5.465,52 points. Les banques britanniques ont fortement souffert de la situation incertaine à Athènes où aucune coalition ne parvient à former un gouvernement. Barclays a perdu 6,41% à 189,80 pence, Lloyds Banking Group 5,48% à 29,38 pence et Royal Bank of Scotland 4,83% à 21,85 pence. Du côté des valeurs financières, le fonds Man Group a perdu de son côté 5,57% à 83 pence et son concurrent Schroders 3,25% à 1.279 pence. Les minières ont fait les frais de l'inquiétude générale, à l'instar de Xstrata (-3,71% à 1.013 pence), ENRC (-4,59% à 492,80 pence) et Glencore 3,68% à 371,90 pence. Parmi les très rares rescapés du jour, l'éditeur de logiciels pour entreprises Sage Group a gagné 1,45% à 265,50 pence.

La Deutsche Bank cède 4,12%

A Francfort, la chute a aussi été rude. Le Dax a terminé en baisse de 1,94% à 6.451,97 points. L'ensemble des 30 valeurs du Dax, et 48 sur 50 des valeurs moyennes du MDax (-1,81% à 10.363,97 points) ont fini dans le rouge. Et une fois encore, l'incertitude sur l'avenir de la zone euro affecte avant tout les valeurs bancaires. Deutsche Bank cédant 4,12% à 29,88 euros, Allianz 3,77% à 77,15 euros et Commerzbank s'enfonçant de 2,70% à 1,52 euro.

Par ailleurs, ThyssenKrupp a lâché 3,81% à 15,77 euros, à la veille de la publication de ses résultats du deuxième trimestre (janvier-mars), qui devrait s'être soldé par une nouvelle perte nette. Merck KGaA (-1,07% à 78,60 euros) publiera également ses résultats mardi, attendus en baisse. A l'inverse, des rumeurs d'une arrivée d'Apple au capital de Loewe, a permis au fabricant d'équipement hi-fi de voir son titre s'envoler de 32,19% à 139,90 euros sur le marché libre.

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