Un sommet européen réussi et tout semble repartir... L'euro s'envole de 2 %. Les marchés, propulsés par un secteur bancaire euphorique, bondissent de 4%. Les avancées sur les nouvelles prérogatives du MES provoquent également une forte détente des taux d'intérêts de l'Italie et de l'Espagne, ce qui renforce l'espoir d'une accalmie de la crise.
La monnaie unique s'apprécie pour deux raisons. La première porte sur le renforcement de la stabilité du secteur bancaire, dans la mesure où le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité (MES) sont désormais autorisés à injecter directement des capitaux dans les banques de la zone euro en difficulté, au lieu de passer par les Etats ce qui aurait alourdi leurs endettement.La seconde raison qui soutient aussi la tendance de la monnaie unique est l'autre mission confiée aux fonds de soutien financier de la zone euro. Il s'agit de laisser le pare feu financier (MES) intervenir sur le marché primaire de la dette souveraine mais aussi le marché secondaire pour faire baisser la fièvre sur les couts d'emprunts en Espagne et en Italie. L'intervention éventuelle du FESF et du MES sur les marchés obligataires passera par la Banque centrale européenne (BCE), qui a accepté de servir d'agent pour les deux fonds.
Concessions allemandes
Cet accord traduit d'importantes concessions de la part de la chancelière allemande, qui s'opposait jusqu'à présent à l'idée que le MES puisse directement recapitaliser les banques en difficulté et racheter des dettes souveraines sur le marché secondaire.
Des solutions à court terme ont été trouvées pour apaiser les marchés. La monnaie unique qui se négociait à 1,2430 dollar la veille, bondit de 2,02% face au billet vert pour se négocier à 1,2686. L'euro s'envole également de 2,29% face au yen, à 100,93 contre 98,52 au plus bas dans la matinée. Il s'adjugeait également 0,8% face au sterling à 0,8079. Le dollar et le yen en revanche s'inscrivent en nette baisse face au regain de l 'appétit pour le risque. La devise de l'oncle Sam plongeait de 1,11% face au sterling et de 1,76% face au franc suisse. En revanche, le dollar s'inscrivait en légère hausse de 0,29% face à la monnaie nipponne pour s'échanger à 79,56.
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