Les banques centrales calment le jeu

Chaque matin, l'actualité boursière commentée par Marc Fiorentino...
Marc Fiorentino (c) Bloomberg

Après le coup de semonce des marchés, les banques centrales rivalisent d'ingéniosité pour rassurer les marchés sur le spectre d'un sevrage monétaire. Hier, les responsables de la BCE, de la BOE et de la Banque populaire de Chine ont multiplié les déclarations pour rassurer des marchés financiers nerveux. La fin des politiques accommodantes, qui soutiennent à bout de bras les marchés financiers depuis l'éclatement de la crise, ce n'est pas pour maintenant.

LA BANQUE CENTRALE DE CHINE CALME LE JEU
Le spectre d'une crise de liquidités en Chine angoisse la planète finance. Comme prévu l'institution monétaire a dû intervenir pour fournir des liquidités aux banques, et s'est dite être prête à le refaire si nécessaire. De quoi rassurer les marchés et apaiser les tensions sur le marché interbancaire, où le taux auquel les banques se prêtent entre elles a été propulsé à 12%, signe que les banques ne se font plus confiance entre elles.

LA BCE A CONTRE COURANT DE LA FED
Mario Draghi, le patron de la Banque Centrale Européenne a pris le contre pied de son collègue américain. Alors que la perspective de la fin du QE américain a provoqué une poussée de fièvre sur les marchés obligataires européens, pour le patron de la BCE, c'est tout vu. Face à la morosité des perspectives de croissance européenne, la « politique monétaire est et restera accommodante ».

AUTOCONGRATULATION
Pour le patron de la BCE, le programme de rachat d'obligations souveraines (OMT) qui rappelons-le, n'a jusqu'à présent jamais été activé, a fait de la zone euro "une région plus stable et plus résistante dans laquelle investir" qu'il y a un an. Un programme d'autant plus essentiel maintenant que d'autres banques centrales envisagent de modifier leur politique monétaire », faisant explicitement référence à la fin du programme d'assouplissement quantitatif de la Fed.

RELEVER LES TAUX ? UNE FOLIE POUR LA BANQUE CENTRALE D'ANGLETERRE
Pour le patron de la BOE, Mervyn King, tant que l'économie mondiale ne se porte pas mieux, un relèvement des taux d'intérêt par les banques centrales serait une "folie". Contrairement aux Etats-Unis, le Royaume-Uni et la zone euro n'ont pas encore atteint un stade où leurs banques centrales peuvent commencer à évoquer un retrait des mesures de soutien. Au moins, c'est clair.

SAUVE QUI PEUT
Depuis que la Fed a opéré un virage à 180° les marchés émergents, ceux que l'on considérait comme un placement refuge, sont à la peine. Confrontés à une fuite des capitaux étrangers, les bourses des pays émergents dévissent 15% sur un mois...

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