General Motors va supprimer 2.000 emplois aux Etats-Unis

Bon timing ? Cette annonce survient au lendemain de l'élection à la présidence des Etats-Unis de Donald Trump, qui, pendant sa campagne, a vilipendé les délocalisations vers le Mexique des constructeurs automobiles et la destruction d'emplois sur le sol américain.
A l'usine de Lansing Grand River (Michigan), visée par le plan de licenciements de GM, on célèbre ce 26 octobre 2015, la sortie du millésime 2016 de la Chevrolet Camaro, et le départ des premiers exemplaires vers les concessionnaires. Pendant sa campagne, Donald Trump a fustigé les destructions d'emplois dans l'industrie automobile.

General Motors, le premier constructeur automobile américain, a annoncé mercredi la suppression de plus de 2.000 emplois dans des usines du nord des Etats-Unis. Cette annonce survient au lendemain de la victoire du candidat républicain à la présidence américaine Donald Trump qui avait protesté contre les réductions d'emplois dans l'industrie automobile qu'il attribue aux accords de libre-échange signés par les Etats-Unis.

Les usines concernées sont celles de Lansing Grand River (Michigan) et Lordstown (Ohio): 839 emplois seront supprimés dans la première et 1.245 emplois dans la seconde, après la suppression d'une équipe de production en janvier du fait du ralentissement des ventes de certains modèles de voitures, délaissés au profit des "SUV" (4x4 de ville).

GM annonce aussi des investissements

GM a parallèlement annoncé des investissements de 916 millions de dollars dans trois sites (Toledo dans l'Ohio, Lansing Grand River et Bedford dans l'Indiana) permettant le maintien de quelque 800 emplois. L'action GM perdait 4,30% à 30,37 dollars vers 18h30 GMT à Wall Street.

     >Lire: Pourquoi l'industrie automobile américaine ne doit pas craindre Donald Trump

Pour autant, le secteur est dans le collimateur de Trump depuis un bon moment. Candidat à la présidentielle en visite à Detroit -"Motor Town"-, il fustigeait les aides accordées à l'industrie automobile dans la région, déclarant que, à la place d'Obama, il s'y serait opposé:

"Sans aide de l'Etat, l'industrie automobile serait dans la même situation aujourd'hui", a assuré le candidat républicain il y a peu.

     >Lire : Detroit, cour des miracles

Délocalisations : le Mexique, bête noire de Trump

Donald Trump s'en est également pris aux délocalisations. Or, l'industrie automobile américaine -mais pas seulement- a fait de grandes annonces dans ce sens, notamment au bénéfice du Mexique, bête noire du candidat en campagne et désormais à la tête des Etats-Unis. Les groupes industriels américains tels que Ford, General Motors, Caterpillar et nombre de leurs fournisseurs ont investi des milliards de dollars en profitant des traités commerciaux avec le Mexique, la Chine et d'autres pays.

Ford a ainsi annoncé cette année le transfert de la production de ses petits modèles de son site de Michigan vers le Mexique et un investissement de 1,6 milliard de dollars dans le pays.

GM avait annoncé en 2014 un investissement de cinq milliards de dollars au Mexique sur quatre ans pour y créer 5.600 emplois.

BMW a ouvert en juin une usine à San Luis Potosi, au Mexique, en s'engageant à y investir 2,2 milliards de dollars d'ici 2019 pour une production annuelle de 150.000 voitures.

Audi, filiale de VW, a inauguré trois mois plus tard une installation de 1,3 milliard de dollars de la même capacité près de Puebla, au Mexique.

Afin de contraindre les industriels à produire davantage sur le sol américain, Trump a promis de remettre en cause des traités commerciaux comme l'Accord de libre échange nord-américain (Alena).

D'ici à 2020, le Mexique aura la capacité de fournir 25% de tous les véhicules vendus aux États-Unis, selon le cabinet d'études IHS Automotive, contre un sixième en 2012.

(Avec AFP et Reuters)

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Commentaires 4
à écrit le 11/11/2016 à 10:13
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Sous Obama, le gouvernement a dépensé près de 20 milliards de dollars pour sauver GM et chrysler de la faillite. Ils sont allés jusqu'à nationaliser temporairement, ce qui n'est absolument pas dans les mœurs du pays. Si les ouvriers de ces marques o...

à écrit le 11/11/2016 à 6:17
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Les ouvriers de ces trusts qui ont vote trump doivent commencer a le regretter. Les swings states, sont des toupies sans conscience politique, un peu comme les francais qui votent un coup a droite l'autre a gauche. Ils auront bientot le loisir en si...

le 11/11/2016 à 12:56
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@matins calmes et ingratitude: si on débauche aujourd'hui, ça ne peut pas être de la faute de Trump puisqu'il n'a pas encore fait quoi que ce soit ! Les "ouvriers de ces trusts" connaissent bien la situation et c'est justement parce qu'ils sentaient ...

à écrit le 10/11/2016 à 16:55
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"Délocalisations : le Mexique, bête noire de Trump" Non la bête noir des électeurs de Trump, c'est tout. Trump il n'a aucune bête noire lui, il est président ! What else ?

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