La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit) va coûter 400 millions de dollars à General Motors au second semestre, a annoncé le constructeur automobile américain jeudi.
"Si les conditions du marché restent en l'état pour le reste de l'année, nous pensons que cela (le Brexit) pourrait impacter (nos résultats) de 400 millions de dollars au second semestre", a indiqué le premier groupe automobile américain.
Ceci pourrait remettre en cause l'objectif du groupe de gagner pour la première fois de l'argent en Europe sur l'ensemble de l'année.
La crainte d'une livre trop faible
"Le Brexit est un vent contraire substantiel. Il a créé beaucoup d'incertitudes", a souligné le directeur financier Chuck Stevens lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.
GM craint surtout la dépréciation de la livre sterling qui pourrait diminuer ses revenus engrangés en Grande-Bretagne où il produit et vend les modèles Opel sous la marque Vauxhall avec des usines d'assemblage à Ellesmere (nord) et à Luton (au nord de Londres).
A terme, le groupe américain s'interroge sur un éventuel retour des droits de douane et le devenir des accords de libre-échange qui lui permettent d'exporter librement les produits fabriqués sur ses sites britanniques vers l'ensemble de l'UE et inversement.
Marché en forte baisse en vue
Selon le cabinet IHS Automotive, les constructeurs automobiles présents en Europe devraient vendre 2,8 millions de véhicules en moins d'ici 2018, en raison du Brexit. Le marché britannique qui devait croître de 3,2 % en 2016 ne devrait plus progresser que de 1%, selon IHS.
Lors du deuxième trimestre 2016, GM a dégagé son premier bénéfice trimestriel en Europe depuis 2011, à 100 millions de dollars grâce aux ventes des modèles Opel Corsa et Astra.
(Avec AFP)
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