Immobilier : plus de 5 % de hausse dans les grandes villes

Les chiffres officiels des notaires pour le deuxième trimestre confirment le redressement de l'immobilier senti par les professionnels du secteur.

Les chiffres de l'immobilier publiés par les notaires de France sont fiables, mais présentent un gros défaut : ils donnent un aperçu de la situation... d'il y a 5 mois. Et même d'il y a 8 mois, si l'on tient compte du fait que la signature chez le notaire a généralement lieu trois mois après la promesse de vente. Néanmoins, les derniers chiffres des notaires de France ont confirmé mardi qu'au deuxième trimestre, les prix sont repartis de l'avant un peu partout en France.

Ainsi, sur les appartements anciens, qui constituent l'essentiel du marché de la transaction, les grandes métropoles françaises affichent des hausses souvent supérieures à 5 % sur un an. Les plus fortes hausses relevées par les notaires sont à Paris (9,8 % en moyenne), à Tours (9,7 %). Lille (7,6 %), Nantes et Montpellier se situent également au-dessus de 7 % (voir illustration). Seuls Caen et Besançon sont en négatif.

La situation est beaucoup plus contrastée pour les maisons, un marché beaucoup plus atypique. On retrouve ainsi des écarts conséquents entre les plus fortes hausses annuelles (13,6 % à Orléans, 12,2 % à Bordeaux, 11,3 % à Lille, 9,2 % à Toulouse) et les baisses (-10 % à Metz, -8,2% à Montpellier, -6,4 % à Amiens). L'explication tient souvent à un effet de seuil qui fait qu'une population ne peut plus s'offrir une maison au-delà d'un certain montant alors qu'elle peut souvent se rabattre sur un appartement moins spacieux.

La hausse globale des prix traduit bien évidemment une reprise du nombre de transactions. Le chiffre de 700.000 ventes devrait être dépassé. Les notaires ont relevé leurs prévisions à 720.000, voire 750.000 sur l'ensemble de l'année 2010. Un niveau supérieur à 2008 et 2009 mais qui reste en-dessous des 800.000, voire 840.000 transactions enregistrées pendant la période faste, entre 2000 et 2007.

Les notaires, d'habitude très prudents sur l'avenir, se sont livrés à un petit pronostic pour 2011. Selon eux, « il n'y a pas de raison que la tendance s'inverse, tant que les taux d'intérêt restent bas. Les prix des métropoles de province continueront à progresser, en particulier pour les maisons, sans toutefois atteindre les niveaux de 2007 ». La progression des centres historiques, à Paris comme en province, reste toutefois à confirmer dans les prochains mois.

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