Immobilier : les écarts chiffrés entre l'offre et la demande en 2010

Le marché s'est tendu en 2010 selon Laforêt, qui a chiffré l'évolution annuelle de l'offre et de la demande. Mais les disparités restent nombreuses.
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Le marché immobilier français est certes reparti de l'avant en 2010, mais de manière très déséquilibrée. Tel est le constat inquiétant établi par Laforêt dans sa note de conjoncture. Comme ses confrères, le réseau d'agences note le retour au dynamisme d'avant-crise avec une hausse de 17 % des transactions entre 2009 et 2010 et une progression de 6 % des prix au mètre carré, soit en moyenne 7.670 euros à Paris et 2.053 euros en régions. Mais Laforêt remarque surtout que, sur cette période, la demande a bondi de 24 % alors que l'offre a chuté de 20 %. Il y a une véritable pénurie dans certaines régions.

A Paris, l'offre s'est écroulée de 56 % et dans le même temps, la demande s'est envolée de 57 %. Résultat, les prix ont grimpé de 17,3 % au mètre carré. « Ils n'ont jamais été aussi haut dans la capitale » affirme Gilbert Chouchana, patron des agences parisiennes du groupe.

A Lyon aussi, le marché reste tendu. « Les vendeurs augmentent leurs prétentions alors que les acquéreurs ne suivent que si les biens méritent le prix annoncé », souligne Gilles Vaudois, spécialiste immobilier Laforêt de cette région. Avec une hausse de 36 % de la demande et un recul de 19 % de l'offre entre 2009 et 2010, les ventes ont progressé de 8 %. « Pour certains types de biens, l'offre n'est même plus rare, il y a carrément une rupture de stocks » déplore Gilles Vaudois.

L'ensemble de la France ressent-elle cette envolée de la demande ? Non, il reste quelques régions où la reprise se fait attendre. A Marseille, par exemple, elle s'est faite en douceur ; les prix progressent doucement. Entre 2009 et 2010, la hausse de la demande n'atteint que 4 %, tout comme la baisse de l'offre. En Bretagne, le spécialiste de la région Stéphane Chantraine affirme même qu'il « n'y a pas de reprise immédiate car les stocks sont trop engorgés ». Les prix, qui ont chuté de 15 à 25 % depuis 2007, ne sont toujours pas remontés. D'ailleurs, la demande baisse plus que l'offre (- 15 % contre - 11 %).

Cette reprise déséquilibrée du marché immobilier en 2010 pousse Elix Rizkallah, président de Laforêt, à distinguer le marché parisien du reste de la France. Il voit une nouvelle progression des prix de l'ordre de 10 % à Paris l'année prochaine, alors que la stabilité pourrait être de mise partout ailleurs. Car les acheteurs recherchent de la qualité. A défaut, ils seraient même prêts à repousser l'acte d'achat.

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