La Bourse de Paris chute

Si les chiffres del'emploi américain ont permis au CAC 40 de revenir vers les 3.900 points, le discours de Ben Bernanke devant le Sénat l'a fait replonger. A la clôture, la Bourse de Paris affichait une baisse de 0,99 %.
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Après avoir stabilisé sa baisse dans l'attente d'indicateurs concernant l'emploi aux Etats-Unis, la publication de ces derniers a permis à la Bourse de Paris de réduire ses pertes initiales. Mais le discours modérément optimiste de Ben Bernanke devant le Sénat a fait replonger le CAC 40 qui a finalement terminé la séance en baisse de 0,99 % à 3.865,58 points. Sur l'année, le gain est de 1,60 %

Si le taux de chômage de décembre est meilleur que prévu, tel n'est pas le cas pour les créations d'emplois au titre de de la même période. Selon les chiffres officiels du département du travail, l'économie américaine a créé 103 000 emplois en décembre contre 155 000 attendus par le consensus. Déception donc. Mais cette dernière a été en partie compensée par le taux de chômage qui est ressorti à 9,4 % de la population active, soit un plus bas depuis mai 2009. Le consensus misait sur 9,7 %. Ces indicateurs contradictoires ont malgré tout rassuré les investisseurs sur la reprise de l'économie américaine.

Intervenant devant le Sénat peu de temps après ces indicateurs, Ben Bernanke a indiqué, dans un discours prudemment optimiste, que les signes plaidant pour une croissance s?entretenant d?elle-même se multipliaient. Cependant précise-t-il, il faudra « un temps considérable » pour faire significativement baisser le taux de chômage et le ramener à « un niveau plus normal ». Intervenant pour la première fois devant un Sénat ayant basculé dans l?opposition, il n?a donné aucune information concernant la future orientation de la politique monétaire de la banque centrale américaine.

Le secteur bancaire, principal contributeur à la baisse de l'indice, a subi le retour des craintes de la dette souveraine. Les taux à 10 ans de l?Espagne et du Portugal se sont en effet tendus alors qu?à la fin de la semaine prochaine les deux pays de la péninsule ibérique devront effectuer plusieurs adjudications. Société Générale a reculé de 2,99 %, BNP Paribas de 2,25 % Crédit Agricole de 2,22 % et Natixis de 1,50 %.

Lafarge s?est replié de 2,02 %. Le titre a été pénalisé par la révision à la baisse de la recommandation de Nomura. L'intermédiaire a abaissé à "alléger" son conseil mais a maintenu son objectif de cours à 46 euros.

A l'inverse, Pernod Ricard a gagné 1,64 %. Goldman Sachs a relevé sa recommandation sur la valeur - de "neutre" à "acheter" - et l'a intégrée dans sa liste des valeurs européennes préférées. Selon la banque, la croissance et la rentabilité seront tirées par les pays émergents.

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