Les groupes du CAC40 effacent la crise dans leurs comptes

À mi-parcours, le bilan des publications de résultats annuels est globalement positif. Selon Factset, les profits des grands groupes cotés pourraient avoisiner 87 milliards d'euros cette année, contre 55,3 milliards en 2009.
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Leurs indicateurs d'activité du troisième trimestre le laissaient présager. Cette fois, c'est sûr : après avoir largement diminué leur point mort en 2009, les vedettes du CAC 40 ont pu compter, en 2010, sur le redressement de leurs ventes pour améliorer leur rentabilité en 2010.

À mi-parcours - vingt-quatre membres de l'indice parisien ayant d'ores et déjà publié leurs comptes annuels -, le bilan des courses est globalement positif. Hormis quelques rares incidents de parcours du côté de l'industrie financière, avec le recul de 24 % du bénéfice d'Axa, ou encore de l'énergie, avec EDF dont les résultats ont pâti de provisions exceptionnelles, tous les clignotants sont au vert. Soit parce que les entreprises ont, dans la très grande majorité des cas, gonflé leur capacité bénéficiaire, soit parce qu'elles ont réduit leurs pertes nettes à l'image d'Alcatel, soit encore parce qu'elles ont renoué avec les bénéfices (Peugeot, Renault, Michelin et ST Microelectronics). « Cette première salve de publications de résultats s'inscrit dans la même lignée que celle que l'on constate depuis un an et demi », estime Pierre Sabatier, stratégiste chez Prime View.

En clair, nos fleurons nationaux confirment leur phase de redressement entamée à partir de la seconde moitié d'année 2009. Mieux, ils semblent sur le point de valider un schéma de sortie de crise. Du moins, si l'on se fie aux prévisions du consensus.

D'après les données de Factset, les groupes du CAC 40 pourraient engranger 87 milliards d'euros de profits au titre de l'année 2010. Ce qui correspondrait à une envolée supérieure à 50 % par rapport à 2009 (55,3 milliards d'euros).

L'année en cours est bien partie pour poursuivre cette tendance. Les estimations portent sur 97 milliards de bénéfices pour les plus grands groupes cotés français. Soit quelques petits milliards de moins que le pic de résultats atteint en 2007. Sachant que ce niveau pourrait, selon certains experts, être dépassé en 2012.

Pour l'heure, les grands gagnants de la reprise se situent surtout du côté des industries technologiques, automobile et bancaire. La solidité des comptes publiés, ce jeudi, par BNP Paribas, après la bonne prestation de Société Généralecute; Générale la veille, et par Capgemini, en apporte une nouvelle fois la preuve.

Confiance contre morosité

Plus globalement, les grands groupes français cotés ont su se raccrocher à la branche de la croissance émergente pour s'extirper de la crise face à une conjoncture morose dans les économies occidentales. Plus optimistes, leurs dirigeants sont plus enclins à employer leurs ressources aux investissements de développement et aux acquisitions, tout en veillant à ménager leurs actionnaires au travers d'une politique de distribution de dividendes généreuse. De quoi donner de bonnes raisons aux investisseurs de croire en la capacité de la microéconomie à soutenir l'indice CAC 40 jusqu'à ses niveaux précédant la chute de Lehman Brothers - au-dessus des 4.330 points.

Pour accéder aux différents articles de notre dossier, cliquez sur les liens ci-dessous:

- Une politique de rémunération actionnariale toujours généreuse

- L'assainissement des bilans favorise les acquisitions

- Banques, automobile, technologies, trois secteurs qui se montretn particulièrement dynamiques

- Tous les résultats des grands groupes financiers

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