L'attentisme était encore de mise sur le marché parisien mardi. Et il y a fort à parier que le même scénario se répète ainsi jusqu'à jeudi, jour annoncé du relèvement des taux directeurs de la BCE. Pour autant, après avoir passé le plus clair de la séance de mardi dans le rouge, le CAC 40 est finalement parvenu à terminer la journée pratiquement à l'équilibre. L'indice vedette de la place parisienne a en effet conclu sur un repli de 0,03 % à 4.041,74 points.

Une bonne résistance soutenue par l'animation du marché en matière de fusions acquisitions mais pas seulement. Les derniers commentaires donnés outre-Atlantique sur la dynamique économique mondiale est en effet un autre lot de consolation pour les investisseurs.

Lundi soir, Dominique Strauss-Kahn, le patron du Fonds monétaire international (FMI) a confirmé que la croissance économique mondiale tournerait bien cette année au rythme de 4,5 %. Par ailleurs, avant les minutes de la Réserve fédérale américaine, ce soir, Ben Bernanke, le patron de la Fed s'était préalablement voulu rassurant lundi sur le fait que l'inflation sur les prix des matières premières n'allait être que de courte durée.

Reste que ces arguments sont contre-balancés par certains facteurs. A commencer par les prix du pétrole et un baril de Brent qui s'est hissé aujourd'hui à 122 dollars le baril.

En outre, la dégradation de la note souveraine du Portugal par Moody's qui est passée de "A3" à "Baa1", a également pesé sur la tendance. L'agence de notation motive sa décision au regard des incertitudes politiques économiques et financières qui planent actuellement sur ce pays et précise qu'elle pourrait être amenée à abaisser une nouvelle fois sa note à court terme.

Valeurs en baisse

Dans ces conditions et suite à la dégradation du Portugal par l'agence Moody's, c'est une nouvelle fois le compartiment bancaire qui a fait les frais des problèmes persistants en zone euro. De fait, après la forte hausse de la veille, Crédit Agricole (-1,07 %) et Société Générale (-1,06%) n'étaient pas à la fête.

EDF et GDF-Suez n'étaient pas mieux lotis avec des replis respectifs de 3,72 % et 1,93 %, soit les deux plus fortes baisses du CAC 40. Les deux énergéticiens ont pâti de l'annonce par le gouvernement de mesures destinées à alléger la facture énergétique française. Ainsi la hausse prévue des prix du gaz en juillet est abandonnée et le relèvement de ceux de l'électricité vont être ralentis.

Valeurs en hausse

A l'inverse, c'est STMicroelectonics qui a été à l'honneur avec un gain de 2,47 % soit la plus forte hausse du CAC 40. Le titre a profité de la riche actualité en matière de fusions acquisitions. En effet, la veille, Texas Instrument a annoncé lancer une OPA sur National Semiconductor pour 6,5 milliards de dollars.

Hors CAC 40

Archos a cédé 2,98 %. Si le groupe a plus que doublé son chiffre d'affaires sur le premier trimestre à 39 millions d'euros, il refuse en revanche de fournir des perspectives à moyen terme. Surtout, il réfute "par conséquent les propos de son président rapportés par le presse à la suite de la publication des résultats", le 21 mars dernier.

Devise et pétrole

Malgré la dégradation de la note du Portugal par l'agence Moody's, la monnaie unique se reprenait face au dollar à la clôture des marchés. Un euro s'échangeait alors contre 1,423 dollar.

De leur côté, les prix du baril reprenaient le chemin de la hausse. Tout du moins ceux du Brent de la mer du Nord qui s'échangeait à 122,37 dollars (+1,32 %). De son côté, le WTI reculait de 0,11 % à 108,33 dollars.