La problématique conjoncturelle reprend ses droits sur les marchés d'actions

La fin des résultats trimestriels place les indices boursiers dans une nouvelle période de doute. Pourtant, les facteurs de soutien ne manquent pas.
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Et maintenant ? À l'heure où la saison des résultats trimestriels est définitivement refermée et que les marchés ne peuvent plus compter sur le soutien apporté à cette occasion par les entreprises, la question est de savoir sur quel catalyseur les marchés d'actions vont bien pouvoir compter. Question d'autant plus grande que les différents indicateurs économiques sur les dernières semaines n'ont pas été très encourageants. En soi, les bonnes nouvelles en provenance des entreprises et les mauvaises sur le front économique ajoutées aux problèmes de dette en zone euro, se sont neutralisées. De sorte que c'est désormais un sentiment de scepticisme qui domine le marché. À l'image de la semaine écoulée où le CAC 40 qui a conclu vendredi sur une baisse de 0,92 % à 3.990,85 points, enregistre sur la semaine une très légère baisse de 0,7 %. Pas de vraie tendance donc.

Amélioration attendue

Désormais sans soutien de la dynamique émanant des entreprises, tout porterait à croire, au regard des dernières statistiques économiques, que les marchés vont être de nouveau sous pression. Et pourtant, au-delà des apparences, les professionnels semblent confiants. « Nous anticipons une amélioration de la croissance américaine pour les raisons suivantes : la faiblesse de la construction de logements a résulté de conditions météorologiques défavorables, la production automobile a pâti d'une pénurie de composants et la baisse des prix du pétrole pourrait conduire à un rebond des dépenses de consommation », estime Joost van Leenders, spécialiste en stratégie d'investissement chez BNP Paribas. Même tendance à relativiser du côté d'Entheca Finance où Christophe Brulé, son président, souligne que « le reflux des matières premières sur les trois dernières semaines est un élément positif pour les résultats et le niveau des marges pour le deuxième trimestre. À ce titre, les chiffres sur l'inflation seront à surveiller dans les semaines à venir. D'autant plus qu'en Europe, ils rassureraient aussi les investisseurs sur l'absence d'une nouvelle remontée des taux de la BCE avant l'été ». Pour Christophe Brulé, la question qui se pose est de savoir si les derniers indicateurs économiques mitigés sont le témoignage d'un vrai ralentissement ou plutôt ceux d'une pause de la croissance après des indicateurs avancés qui avaient été préalablement élevés.

Dans l'ensemble, cette seconde hypothèse est privilégiée par les professionnels. De fait, la dynamique haussière sur les marchés devrait rapidement reprendre. D'autant que d'autres éléments positifs pourraient s'y associer. « Le cycle d'investissement des entreprises est en marche et prend désormais le relais des plans de relance initiés il y a deux ans. Les entreprises disposent de beaucoup de liquidités ce qui anime à la fois l'activité des fusions et acquisitions et crée des emplois. Deux catalyseurs supplémentaires pour les marchés d'actions », précise Christophe Brulé.

 

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