Le CAC 40 à la peine après la Fed

Au lendemain de la réunion de la Fed, le marché parisien accentue son recul. A la mi-séance l'indice vedette de la place parisienne cède 1,31 %.
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Comme cela était à prévoir après les déclarations de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine, et la baisse des indices américains à la clôture mercredi soir, le marché parisien a bien du mal à trouver de bonnes raisons pour rebondir. A la mi-séance, le CAC 40 cèdait 1,31 % à 3.820,71 points.

Autant dire que le doute n'est pas permis sur l'état d'esprit des investisseurs au lendemain de l'intervention de Ben Bernanke. Et pourtant, il y a encore quelques mois les propos de patron de la Fed et l'annonce d'éventuelles nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine auraient suscité un regain d'enthousiasme de la part des marchés.

Mais cette période est révolue et les investisseurs font désormais preuve d'une plus grande sobriété, se montrant ce matin plus sensibles aux perspectives de croissance de l'économie américaine qu'à l'éventualité d'une prolongation d'abondance de liquidités sur le marché. Il faut dire que l'anticpation d'une croissance économique désormais comprise entre 2,7 et 2,9 % contre plus de 3 % auparavant a de quoi refroidir les ardeurs.

Ce sujet n'est pas le seul à mettre la pression sur les places financières. Les inquiétudes portant sur le moteur économique chinois sèment également le doute chez les intervenants. En juin, l'expansion de l'activité manufacturière est tombée à son plus bas niveau près d'un an.

Du côté de l'agenda, le marché ne semble pas attendre grand chose de la réunion des dirigeants de l'Union Européenne ce soir à Bruxelles.

En revanche, la publication des traditionnels chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis et par ailleurs ceux de l'immobilier pourraient avoir des conséquences sur la tendance cette après-midi.

Valeurs en baisse

Toujours pénalisés par la révision à la baisse du secteur des semi-conducteurs, STMicroelectronics et Alcatel-Lucent enregistrent (de loin) les deux plus fortes baisses du CAC 40 avec des reculs respectifs de 4,89 % et 3,17 %.

Une fois encore le compartiment bancaire est malmené jeudi. Avec une baisse de 2,29 %, Crédit Agricole enregistre la troisième plus forte baisse de l'indice suivi de près par Société Générale qui en cède 2,27 % et Natixis 2,17 %.

Une fois encore, les valeurs cycliques sont encore à la peine à l'image de Saint-Gobain qui cède 2,08 %, Bouygues 1,81 %, Air Liquide1,89 %.

Valeurs en hausse

Seules deux valeurs sont en hausse. Il s'agit de Pernod Ricard qui s'adjuge 0,03 % et EADS qui enregistre de loin la plus forte hausse du CAC 40 avec un gain de 1,46 %.

Le consortium européen bénéficie du flux toujours abondant de commandes pour Airbus dans le cadre du Salon du Bourget. Dernière information en date : selon l'agence Bloomberg, AMR, maison mère d'American Airlines, serait en discussion avec Airbus pour l'achat d'au moins 100 appareils.

Hors CAC

Air France cède 3,8 % après avoir été dégradé par Crédit Suisse. La banque est ainsi passée de "surperformance" à "sous-performance" sur le titre.

Pétrole et devises

Du côté des devises, la monnaie unique continue de glisser face au billet vert. A la mi-séance, un euro s'échangeait contre 1,422 dollar.

Les cours du pétrole étaient également en nette baisse. Le baril de Brent de la Mer du Nord reculait dans le même temps de 2,91 % à 111,29 dollars tandis que le WTI s'échangeait contre 93,24 dollars (-2,17%).

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