Le CAC 40 à la peine après la Fed

Au lendemain de la réunion de la Fed, le marché parisien est reparti à la baisse accusant dans les premiers échanges un recul de près de 1 %.
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Comme cela était à prévoir après les déclarations de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine, et la baisse des indices américains à la clôture mercredi soir, le marché parisien a bien du mal à trouver de bonnes raisons pour rebondir jeudi matin. Aux alentours de 10h00, le CAC 40 cèdait 0,72 % à 3.873,73 points.

Autant dire que le doute n'est pas permis sur l'état d'esprit des investisseurs au lendemain de l'intervention de Ben Bernanke. Et pourtant, il y a encore quelques mois les propos de patron de la Fed et l'annonce d'éventuelles nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine auraient suscité un regain d'enthousiasme de la part des marchés.

Mais cette période est révolue et les investisseurs font désormais preuve d'une plus grande sobriété, se montrant ce matin plus sensibles aux perspectives de croissance de l'économie américaine qu'à l'éventualité d'une prolongation d'abondance de liquidités sur le marché.

Ce sujet n'est pas le seul à mettre la pression sur les places financières. Les inquiétudes portant sur le moteur économique chinois sèment également le doute chez les intervenants. En juin, l'expansion de l'activité manufacturière est tombée à son plus bas niveau près d'un an.

Du côté de l'agenda, le marché ne semble pas attendre grand chose de la réunion des dirigeants de l'Union Européenne ce soir à Bruxelles.

En revanche, la publication des traditionnels chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis et par ailleurs ceux de l'immobilier pourraient avoir des conséquences sur la tendance cette après-midi.

Valeurs en baisse

Une fois encore c'est le compartiment bancaire qui est le plus malmené jeudi matin dans les premiers échanges. En tête des plus fortes baisses du CAC 40, Crédit Agricole recule de 1,80 % suivi de près par Société Générale qui cède dans le même temps 1,33 % et Natixis qui lâche 1,17 %.

Toujours pénalisé par la révision à la baisse du secteur des semi-conducteurs, STMicroelectronics et Alcatel-Lucent poursuivent leur baisse avec des reculs respectifs de 1,38 % et 1,64%.

Une fois encore, les valeurs cycliques sont encore à la peine à l'image de Saint-Gobain qui cède1,24 %, Bouygues 1,26 %, Air Liquide1,05 %.

Valeurs en hausse

Seules trois valeurs sont en hausse jeudi matin. Il s'agit de Pernod Ricard qui s'adjuge 0,23 %, Essilor International qui progresse de 0,35 %.

La plus forte hausse revient à EADS qui s'octroie 1,74 %. Un gain qui tient au flux toujours abondant de commandes pour Airbus dans le cadre du Salon du Bourget. Dernière information en date : selon l'agence Bloomberg, AMR, maison mère d'American Airlines, serait en discussion avec Airbus pour l'achat d'au moins 100 appareils.

Hors CAC

Lagardère s'offre l'une plus des fortes hausses du SBF 120 avec un gain de plus de 1% suite au relèvement de recommandation de  Morgan Stanley qui est passé de "souspondérer" à "suropondérer" sur la valeur et relévé son objectif de cours de 33 à 34 euros.

Air France cède près de 2 % après avoir été dégradé par Crédit Suisse. La banque est ainsi passée de "surperformance" à "sous-performance" sur le titre.

Pétrole et devises

Du côté des devises, la monnaie unique continue de glisser face au billet vert. Aux alentours de 10h00, un euro s'échangeait contre 1,427 dollar.

Les cours du pétrole étaient également à la baisse. Le baril de Brent de la Mer du Nord reculait dans le même temps de 1,73 % à 112,46 dollars tandis que le WTI s'échangeait contre 93,9 dollars (-1,50%).

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