Le CAC 40 s'installe au dessus des 3.900 points

Après avoir anticipé l'approbation du plan d'austérité grec, le marché a été rassuré par son adoption. Porté par le secteur bancaire mais également les valeurs pétrolières, l'indice phare de la place parisienne s'est s'inscrit en hausse, clôturant au-dessus du seuil des 3.900 points qu'il avait abandonné le 2 juin.
Copyright Reuters

Soulagé. Tel est le sentiment du marché après l'adoption du plan d'austérité grec négocié avec l'Union européenne et le FMI. Si ce vote doit encore être suivi, demain, par un autre concernant les modalités d'application, le marché a applaudi en confirmant son rebond de la veille. A la clôture, le CAC 40 affichait un gain de 1,88 % à 3.924,23 points, revenant ainsi à ses niveaux du début du mois.

L'adoption, par le parlement grec, du nouveau plan d'austérité était autant suivi par les marchés car le vote conditionnait le versement de la nouvelle tranche d'aide de 12 milliards d'euros à la Grèce lui évitant de faire défaut. La majorité de 155 voix (138 parlementaires ont rejeté le plan) laisse penser que le programme sera définitivement adopté jeudi. Pour autant, la crise de la dette souveraine en zone euro n'est pas terminée. "Il reste encore de nombreux obstacles à surmonter et les grandes questions qui se posent sur l'Europe restent en suspens" a indiqué Philippe Gijsels de BNP Paribas Fortis. Mais pour l'heure, les investisseurs européens n'ont pas boudé leur soulagement. Ainsi, ailleurs en Europe, le FTSE 100 a gagné 1,54 %, le DAX a progressé de 1,73 %.

Autre soutien à la tendance, la forte hausse de 5,7 % de la production industrielle japonaise en mai. "Il s'agit de sa plus forte hausse annuelle depuis les 7,9% enregistrés en mars... 1953", indique Aurel BGC.

Dans ce contexte, la hausse du chômage en France au mois de mai ainsi que la révision à la baisse par l'INSEE de la croissance économique française pour le premier trimestre sont passées au second plan. De même la publication d'un sentiment économique en zone euro en recul au mois de juin, qui aurait provoqué il y a peu de temps une réaction des investisseurs, est passé inaperçu. Pourtant, après les chiffres dernièrement publiés par la Commission européenne, il participe au faisceau d'indices laissant à penser que l'activité économique en zone euro est en phase de ralentissement après un bon début d'année.

Valeurs en hausse

Principal contributeur au rebond de l'indice, le secteur bancaire a été entouré. BNP Paribas a gagné 1,70 %, Crédit Agricole 1,84%, Natixis 1,05 % et Société Générale 2,60 %.

Egalement en forte hausse, les valeurs pétrolières ont profité du net rebond des cours de l'or noir. Total, la première pondération du CAC 40, a avancé de 1,86 % alors que dans le même temps Technip s'envolait de 5,24 %.

PPR (+3,08 %) a annoncé le report de la cession de Redcats. La vente de cette branche dont fait partie "La Redoute" ou encore "Verbaudet" serait remise à l'automne 2012.

Schneider Electrique (+ 2,86 %) est porté par une information des Echos. Selon le quotidien, l'équipementier lancerait bientôt le processus de cession de son activité capteurs. Participant à 2 % du chiffre d'affaires de Schneider, cette branche est valorisée à 1 milliard de dollars.

Carrefour (+2,44 %) poursuit son envolée d'hier (+3,74 %). Dans le sillage de l'annonce d'une éventuelle fusion de sa filiale brésilienne de Carrefour avec le numéro un de la distribution au Brésil, Casino qui en est un des grands actionnaires s'est déclaré surpris.

GDF Suez (+2,74 %) serait, selon le journal Valor Economico, en discussion pour prendre le contrôle des actifs de la société américaine Duke Energy en Amérique latine.

Valeur en baisse

Seul repli, Danone recule de 1,62 %.

Hors CAC

Ipsos bondit de 2,79 % après qu'Aegis a confirmé être en discussions exclusives avec le groupe pour une vente éventuelle de Synovate. Le groupe britannique a précisé ne pas être certain qu'un accord soit finalement trouvé.

Havas (+2,37%) a annoncé sa volonté de développer deux microréseaux dans le monde, l'un autour de son enseigne française BETC, et l'autre autour d'Arnold, son agence basée à Boston, déclare son directeur général David Jones dans une interview aux Echos.

Devise et Pétrole

La monnaie unique s'est inscrite en hausse face au billet vert. A la clôture des marchés européens, un euro s'échangeait contre 1,442 dollar.

Sur le marché du pétrole, le baril était en forte progression. Le Brent de la Mer du Nord a avancé de 2,82 % à 111,85 dollars tandis que le WTI s'échangeait contre 95,50 dollars (+2,81 %).

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.