Le FMI va-t-il lâcher l'Europe ?

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Christine Lagarde avait prévenu début juillet : l'aide du FMI ne doit pas être considérée comme acquise. Or, l'incapacité de la Grèce à remplir ses objectifs - l'objectif des 7,5 % du PIB de déficit va être largement dépassé - pourrait remettre en question sa participation au deuxième plan d'aide de 158 milliards d'euros, que certains jugent insuffisant. Pourtant, le FMI a toujours contribué à hauteur d'un tiers du total aux plans de sauvetage en zone euro (Grèce en 2010, Irlande et Portugal). Le Fonds a renforcé sa capacité de prêt depuis la récession de 2008-2009 pour « veiller à la stabilité de l'économie mondiale », comme le précisent ses statuts. Mais Christine Lagarde n'est pas Dominique Strauss-Kahn. Moins sensible aux considérations politiques, elle tient à éviter tout soupçon de conflit d'intérêt, dans la gestion de cette crise. En incitant les banques à se recapitaliser, elle a déjà provoqué l'ire du Vieux Continent. Face au dérapage d'Athènes, elle pourrait appliquer la procédure ordinaire : suspendre l'aide.

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