Accalmie sur le marché de l'immobilier

Les prix et les taux connaissent un moment de calme au troisième trimestre. Pour autant, la question du logement continue d'inquiéter les ménages.
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La tension se relâche sur le marché immobilier et il était temps ! En province, la hausse des prix des logements anciens au troisième trimestre n'a été que de 0,6 % contre 4,3 % au deuxième trimestre. En Île-de-France, la progression était de 3 %, contre 6,4 % fin 2010, selon les chiffres de la Fnaim. Pour son président, René Pallincourt, cette accalmie est « bienvenue en cette fin d'année dans une économie déprimée et des marchés financiers déboussolés. La pierre s'avère une nouvelle fois « LA » valeur refuge ». D'après Century 21, les prix ont même diminué de 2,7 % entre le premier semestre et le troisième trimestre 2011. Même si Paris voit ses prix continuer à progresser de 2,3 % pour atteindre un nouveau record de 8.556 euros par mètre carré.

Moment de calme, certes, mais pour combien de temps ? Meilleurtaux note que 63 % de ses banques partenaires ont décidé de maintenir des taux stables en octobre. 26 % ont même procédé à des baisses de 0,15 point en moyenne. « Aujourd'hui, les taux se sont stabilisés à des niveaux relativement bas, mais dans un contexte de refinancement tendu qui incite les banques à la prudence. Si elles n'ont, pour l'instant, pas durci les critères d'octroi de crédit, elles appliquent plus strictement ceux qui existent (moins de 33 % d'endettement, des revenus stables, peu de découvert bancaire...). Elles n'ont pas fermé le robinet du crédit mais elles sont plus regardantes sur la qualité des dossiers », prévient Sandrine Allonier, responsable des études économiques et porte-parole du courtier. Les mois à venir peuvent donc redevenir tendus. D'ailleurs, aux yeux du grand public, les conditions d'obtention du crédit se dégradent.

Inquiétude

Selon un sondage Ifop pour la Fnaim, 17 % des Français pensent qu'il est facile d'obtenir un crédit aujourd'hui, contre 36 % en décembre 2010 et 35 % jugent les taux d'intérêt attractifs, contre 62 % à fin 2010. La quasi-majorité des particuliers estiment que la conjoncture n'est favorable ni à la vente ni à l'achat. Et ils ne sont que 15 % à penser que les prix vont baisser, les autres restent presque équitablement partagés entre un scénario de hausse et un scénario de stabilité des prix. La principale raison de cette inquiétude : la réforme sur les plus-values immobilières. 63 % des personnes interrogées déclarent que suite à cette réforme, elles décident de renoncer à acheter de l'immobilier locatif et 76 % à acheter une résidence secondaire.

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