Immobilier : les particuliers moins concernés par les dépenses énergétiques

La maîtrise des dépenses d'énergie joue un rôle moins important dans le choix d'un logement. Le manque de confiance dans les diagnostics énergétiques et les coûts financiers en sont les principales raisons.
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L'immobilier et l'écologie ne font plus bon ménage ! C'est en tout cas le constat fait par AVendreALouer. Pour quelle raison, les particuliers tournent-t-ils le dos à l'aspect écologique ? Tout d'abord, « dans un contexte économique des plus tendus, les Français ont, semble-t-il, plus à coeur de préserver leur budget que l'environnement », ironise Isabelle Vrilliard, directrice générale du groupe. C'est pourquoi, la maîtrise des dépenses d'énergie joue cette année, pour les Français, un rôle moins important dans le choix d'un logement. 85 % des Français y sont sensibles, contre 92 % en 2009. Et pour ceux qui s'y intéressent, un tiers se dit concerné pour des raisons financières. Seuls 8 % se montrent sensibles à la question écologique.

Mais, en dehors du critère pécuniaire, pour quelle raison la sensibilité écologique des Français s'émousse-t-elle en matière d'immobilier ? Parce que les Français n'arrivent pas à juger de manière fiable les dépenses énergétiques de leur logement. L'étude d'AVendreALouer montre que « même si le décret relatif à la mention du classement énergétique des logements dans les annonces immobilières est entré en application au 1er janvier 2011, les Français sont moins nombreux qu'en 2009 à penser que le DPE (diagnostic de performance énergétique) est aujourd'hui un critère important pour choisir un logement », note OpinionWay dans son étude. 63 % des Français partagent cet avis contre 74 % il y a deux ans.

Si plus de la moitié des propriétaires ont déjà réalisé des travaux pour améliorer le DPE de leur logement, 47 % n'ont encore rien fait. Parmi ces derniers, seulement un tiers envisage de le faire. « Ce manque d'intérêt pointe du doigt sa difficile mise en place », remarque Isabelle Vrilliard.

Un manque d'intérêt, certes, mais surtout un manque de confiance. Une enquête de l'UFC-Que choisir montrait ainsi qu'un même logement pouvait être classé dans trois classes énergétiques différentes en fonction du diagnostiqueur. Néanmoins, la situation pourrait s'inverser. En effet, le 13 septembre dernier, Benoist Apparu et Nathalie Kosciusko-Morizet ont annoncé de nouvelles mesures, qui seront mises en place au 1er janvier 2012, afin de provoquer un regain de confiance.

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